Mercedes : les Classe A et Classe B adoptent l’hybride rechargeable
Publié le 19 août 2019 à 17h15 | Fabrice SPATH | 5 minutes
Dotées d’un dispositif de charge rapide au standard CCS, les Classe A 250e et B 250e font le plein de leurs batteries en seulement 25 minutes
NOUVEAUTÉS - Lors du prochain salon de Francfort qui ouvrira ses portes mi-septembre, Mercedes-Benz présentera en première mondiale les déclinaisons hybrides rechargeables de sa compacte Classe A et de son monospace Classe B. Parmi les innovations annoncées : une autonomie électrique de 69 km ainsi qu’un inédit dispositif de charge rapide.
À trois semaines de l’ouverture du salon automobile de Francfort (du 12 au 22 septembre), Mercedes lève le voile sur les déclinaisons hybrides rechargeables de sa berline compacte Classe A - disponible en 4 et 5 portes - et de son monospace compact Classe B qui a été le premier de la gamme à l’étoile à bénéficier d’une chaîne de traction à batteries via le partenariat industriel et financier noué avec Tesla.
Réduire les émissions et répondre à la concurrence
L’électrification de ces trois modèles répond à un double objectif : premièrement, ne pas laisser le champ libre à la concurrence - dont l’Audi A3 e-tron Sportback renouvelée l’an prochain, la future BMW Série 125xe ainsi que le BMW 225xe Active Tourer - et deuxièmement, réduire les émissions de CO2 de la gamme du constructeur de Stuttgart et lui éviter tout risque de sanctions financières en Europe.
En généralisant la troisième génération de sa technologie hybride rechargeable EQ Power à une part grandissante de ses modèles, la filiale du groupe Daimler ambitionne de constituer une large gamme électrifiée couvrant tous les segments : compacte (Classe A 250e), familiale (Classe C 350e et C 350de), routière (Classe E 350e et C 350de), luxe (Classe S 600e) et SUV (GLC 350e et GLE 500e).
Autonomie de 69 km et chargeur embarqué innovant
Première bonne nouvelle : l’objectif de réduction des émissions de CO2 imposé par la Commission européenne fait croître la taille de la batterie Lithium-Ion. Tandis que la première génération de modèles Plug-in Hybrid embarquait un accumulateur dont la capacité totale n’excédait pas les 9 kWh, les Classes A 250e et B 250e accueillent une pile de 15,6 kWh. Une hypertrophie qui profite naturellement à l’autonomie en mode électrique (vitesse maxi limitée à 140 km/h) : de 56 à 69 km mesurés selon le cycle mixte WLTP en fonction des versions.
Seconde innovation : l’implantation d’un chargeur embarqué qui accepte à la fois du courant continu (DC) et alternatif (AC). Alors que l’accumulateur fourni par la filiale Deutsche Accumotive est installée sous la banquette arrière, ce chargeur empiète modestement sur le volume du coffre arrière, celui-ci étant placé sous le plancher. Capable de charger en 1h45 de 10 à 100 % la batterie du véhicule via une borne de recharge 7 kW (AC, 16 A), il autorise également le branchement sur une borne rapide au standard CCS grâce à sa prise Combo2 pour un temps de charge annoncé de 25 minutes (de 10 à 80 % en 24 kW DC). Dès 2013, le Mitsubishi Outlander PHEV initiait la tendance mais avec une prise de charge au format CHAdeMO.
Dernière bonne surprise listée dans les spécifications techniques de ces deux nouveautés : l’apparition de palettes au volant qui permettent de doser le niveau de récupération d’énergie cinétique lors des phases de décélération. À l’instar du SUV électrique Mercedes EQC, les Classes A et B hybrides offrent la possibilité de moduler ce niveau de récupération selon 5 niveaux (D Auto, D+, D, D-, D- -).
Émissions de CO2 : Mercedes lancera 20 modèles hybrides rechargeables
Puissance de 218 ch et exonération de TVS
Si les Classes A et B accueillent la troisième mouture de la technologie EQ Power, elles adoptent néanmoins une architecture à moteur transversal qui les privent de la nouvelle boîte automatique à 9 rapports électrifiée. Le bloc 4 cylindres 1,3 l essence turbo de 118 kW / 160 ch est associé à une boîte de vitesses automatique à double embrayage et 8 rapports dans laquelle est implantée le bloc électrique de 75 kW / 102 ch.
Au cumul, la puissance développée atteint 160 kW / 218 ch pour un couple maxi fixé à 450 Nm. Une cavalerie qui permet à l’A 250e d’exécuter le 0 à 100 km/h en 6,6 secondes et d’atteindre sans difficulté la vitesse maxi de 235 km/h. À défaut de relever les consommations en usage réel - Mercedes annonce un appétit très théorique oscillant entre 1,4 et 1,6 l (NEDC corrélé) -, il est intéressant de noter les émissions de CO2 (de 32 à 36 g) qui, en France, ouvriront l’accès aux professionnels à une exonération totale de la taxe sur les véhicules de société (TVS).
Dotés en série du système d’infodivertissement MBUX optimisant l’utilisation des deux énergies selon le type de parcours entré dans la navigation par GPS, les deux modèles ouvriront prochainement leurs carnets de commandes en France pour des premières livraisons attendues début 2020. Outre-Rhin, la Classe A 250e démarre à 36 943,55 euros (37 300,55 euros pour la 5 portes) et la Classe B à 37 663,50 euros. Des tarifs qui s’entendent hors aide à l’achat.