Le TOP 5 des SUV et crossovers hybrides en France

Sous la pression des normes antipollution, les crossovers et autres SUV se convertissent progressivement à la motorisation hybride. Qu’elle soit rechargeable ou non, celle-ci a d’abord conquis les modèles premiums lourds et puissants avant d’être adopté par les modèles plus compacts. Revue de détail des 5 SUV hybrides les plus représentatifs du marché français en 2018-2019.

Hybride classique ou rechargeable ?

Plus lourds et donc plus émetteurs que leurs équivalentes berlines, les SUV ont été parmi les premiers modèles des constructeurs à électrifier leurs chaînes de traction. En témoigne le précurseur Lexus RX 400h qui devient en 2003 le premier SUV à double motorisation hybride essence-électrique. Précurseur, le groupe Toyota et sa division premium Lexus mettront tout de même plus de 12 ans pour commercialiser le petit frère Lexus NX 300h et et son cousin Toyota RAV4 Hybrid. Entre-temps, Porsche s’est essayé à l’hybridation de son Cayenne S et Volkswagen a électrifié sans grand succès commercial son gros Touareg.

Sous la pression des normes antipollution édictées par les principaux régulateurs mondiaux, les SUV premiums trouveront leur salut dans la technologie hybride rechargeable. Contrairement à l’hybride « classique » dont l’autonomie électrique est limitée à 2-3 km et dont la batterie se recharge essentiellement via le dispositif de récupération d’énergie cinétique au freinage, le Plug-in Hybrid est associé à une batterie de plus grande capacité offrant 25 à 40 km d’autonomie électrique. Autre spécificité de taille : l’accumulateur se recharge via une source d’énergie externe (prise de courant domestique ou borne de recharge).

Hybride rechargeable : batterie et autonomie sont appelées à progresser 

Aides à l’achat et fiscalité

Contre toute attente, c’est un constructeur généraliste qui a déployé le premier la technologie hybride rechargeable sur l’un de ses 4x4. Il s’agit du Mitsubishi Outlander PHEV dont les ventes ont littéralement explosé en Europe (plus de 100 000 unités écoulées), bien aidées il est vrai par les avantages fiscaux en œuvre dans les pays nordiques. Le Japonais a été suivi par le BMW X5 qui fut lui-même rapidement concurrencé par ses compatriotes Mercedes GLE puis Audi Q7. Chez Volvo, le concurrent venu du froid s’appelle XC90 T8 et sa puissance de 400 ch associée à des consommations « maîtrisées » en font un sérieux adversaire aux SUV allemands.

Si la consommation moindre des SUV Plug-in séduisent les adeptes du diesel, les faibles émissions de CO2 mesurées par le très favorable - désormais remplacé par le WLTP - cycle d’homologation européen NEDC ont longtemps fait les affaires des constructeurs. Si la plupart des crossovers hybrides « classiques » restent au mieux dans la zone neutre du barème bonus-malus automobile, la majorité des hybrides rechargeables ne bénéficient certes plus bonus « écologique » mais conservent l'exonération totale de la taxe sur les véhicules de société (TVS, moins de 60 g de CO2/km).

Hybride rechargeable : le gouvernement favorable au retour du bonus 

Mitsubishi Outlander PHEV

Lancé en 2013, le Mitsubishi Outlander PHEV – pour Plug-in Hybrid Electric Vehicle – bénéficie depuis l'automne 2018 d'une version profondément retravaillée. Sous le capot, le premier SUV hybride rechargeable du marché conserve toujours sa chaîne de traction composée de trois moteurs. Sur le train avant, le moteur essence 4 cylindres 2.0 l de 122 ch est toutefois remplacé par un nouveau bloc 2,4 l de 135 à cycle Atkinson tandis que deux moteurs électriques sont chacun posés sur le train avant (60 kW / 82 ch) et le train arrière (70 kW / 95 ch).

Une architecture qui offre une transmission intégrale « électrique » (absence d’arbre mécanique). Alimentés par une batterie Lithium-Ion de 13,8 kWh rechargeable en 25 minutes sur une borne rapide, les deux blocs électriques offrent une autonomie WLTP de 45 km sur cette seule énergie. Le tout pour des émissions de CO2 contenues à 46 g/km. En France, le Mitsubishi Outlander PHEV est disponible en quatre finitions à partir de 36 410 euros ou de 399 euros/mois après un loyer majoré de 3 000 euros.

Essai Mitsubishi Outlander PHEV : copie revue et corrigée 

Toyota RAV4 Hybrid

Très attendue, la déclinaison hybride du célèbre Toyota RAV4 a été lancée début 2016 en France. Disponible en versions 4x2 avec un seul moteur électrique à l'avant (143 ch) ou 4x4 avec un second moteur entraînant les roues arrière (68 ch), les deux variantes sont combinées à un 4 cylindres essence 2.5 l développant 152 ch. Au total, la puissance cumulée est de 197 ch en traction (4x2) comme en intégrale (4x4) et l’autonomie électrique atteint 2 à 3 km (jusqu’à la vitesse de 60 km/h) grâce à une petite batterie à technologie Ni-Mh développant une capacité de 1,59 kWh.

Le cousin du Lexus NX 300h est commercialisé à partir de 34 600 euros et sera remplacé en février 2019 par une nouvelle génération dévoilée au dernier Mondial de l'Automobile de Paris. Voiture hybride la plus vendue de la planète, son petit frère Toyota C-HR est commercialisé à partir de 29 300 euros.

Essai du Toyota RAV4 Hybride : seul au monde ! (+ photos)

Kia Niro Hybrid

Crossover exclusivement destiné à accueillir des motorisations dites « alternatives », le Kia Niro est disponible depuis l’été 2016 dans une version hybride conventionnelle. Sous le capot, on retrouve un bloc 1.6 GDi essence à cycle Atkinson, comme pour la Toyota Prius, qui développe 105 ch et qui est couplé à un moteur électrique de 43 ch.

Piloté par une boîte de vitesses automatique à double embrayage et à 6 rapports, la puissance cumulée atteint 141 ch. Partageant sa chaîne de traction avec la cousine Hyundai IONIQ Hybrid, le Kia Niro est également décliné dans des variantes hybride rechargeable et 100 % électrique. En France, le crossover est disponible à partir de 27 450 euros.

Essai Kia Niro : une hybride sinon rien (+ photos)

Honda CR-V Hybride

Après les retraits successifs de sa berline Insight, de sa citadine Jazz et de son coupé CR-Z à motorisations essence-électrique, Honda revient en Europe avec une nouveauté hybride. Seul modèle à faibles émissions disponible sur le continent, le CR-V Hybrid dévoilé au dernier Mondial de Paris est animé par un moteur essence 2.0 l i-VTEC à cycle Atkinson, un premier bloc électrique destiné à entraîner les roues et un second cantonné au rôle de générateur qui alimente en énergie le moteur électrique principal et la petite batterie Lithium-Ion.

Développant une puissance cumulée de 135 kW / 185 ch et un couple maxi de 325 Nm, l’ensemble est piloté par une inédite transmission à un seul rapport qui, selon le constructeur, offre un transfert de couple plus homogène entre les composants. En France, le SUV est commercialisé à partir de 34 600 euros.

Honda CR-V Hybride : ouverture du carnet de commandes en France

Lexus RX 450h

Pour sa quatrième génération, le Lexus RX à motorisation hybride classique reprend le 3.5 V6 essence qui passe à 263 ch. Ce moteur entraîne d'une part les roues avant et, d'autre part, le générateur électrique qui alimente la batterie et les deux moteurs électriques : l'un pour le train avant (167 ch) et l'autre pour le train arrière (68 ch). Au total et au maximum durant l'épuisement assez rapide de la batterie Nickel-Métal Hydrure (Ni-Mh), la puissance cumulée peut atteindre 313 ch (263 ch essence + 50 ch électrique).

Commercialisé à partir de 65 200 euros et désormais disponible dans une version 7 places, le Lexus RX 450h a opté pour une architecture hybride classique, là où les Audi Q7 e-tron Quattro, Mercedes-Benz GLE 500e et autres Volvo XC90 T8 sont animés par un groupe rechargeable.

Essai Lexus RX 450h : la gueule de l'emploi (+ photos)