Paris : 13 600 euros d’aides pour les taxis électriques
Publié le 01 septembre 2015 à 16h01 | Fabrice SPATH | 4 minutes
Plus de 1 200 véhicules hybrides équipent la flotte des taxis parisiens. Ici, une Toyota Prius de la flotte « Green Cab » des Taxis G7
Pour convertir les chauffeurs de taxis parisiens à la voiture électrique ou hybride rechargeable, la Mairie de Paris a mis en place une aide financière destinée à bonifier le bonus « écologique » gouvernemental. Sont notamment concernés les modèles Nissan LEAF et e-NV200 et Mitsubishi Outlander PHEV. Breezcar vous guide dans les conditions et modalités de cette aide.
Jusqu’à 13 600 euros d’aides pour l’achat d’un taxi électrique
Mise en place par la Mairie de Paris , l’aide à l’achat pour les taxis vise deux types de motorisations :
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les véhicules 100 % électriques (6 300 euros de bonus écologique + 7 000 euros d’aides versées par la Mairie, soit 13 300 euros de remise sur un véhicule)
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les véhicules hybrides rechargeables (essence-électrique) émettant moins de 61 g de CO2/km (4 000 euros de bonus écologique + 4 000 euros d’aides versées par la Mairie, soit 8 000 euros de remise sur le véhicule)
Pour profiter de cette aide exceptionnelle, les candidats en déposant un dossier à la Ville de Paris (voir le lien avec les pièces justificatives). A noter que l’aide de la Ville est plafonnée à 20 % du prix de vente du véhicule hors options et qu’un opérateur possédant une flotte de plusieurs taxis ne peut déposer plus de 10 dossiers. Les taxis pourront recharger leurs batteries sur l’une des 250 bornes de recharge dédiés aux « véhicules tiers » du service d’autopartage électrique Autolib’.
Sur la période 2008-2010, une précédente opération avait permis de convertir 431 chauffeurs de taxis à la voiture hybride, essentiellement des Toyota Prius. Au travers de ces incitants financiers, la Mairie de Paris espère faciliter l’acquisition de ce type de véhicules « plus respectueux de la qualité de l’air ».
La recharge sur des bornes Autolib’ ou des stations rapides
Destinées à « apporter notre soutien au développement de la filière électrique » - dixit Julien Bargeton, adjoint au maire chargé des transports à la Ville de Paris –, ces mesures portent sur les véhicules 100 % électriques dont l’autonomie moyenne est de 150 km en environnement urbain et les véhicules hybrides rechargeables dont l’autonomie moyenne en mode électrique est comprise entre 30 et 90 km dans les mêmes conditions.
Voici les véhicules les plus appropriés aux contraintes des taxis :
- Nissan LEAF, 100 % électrique, 150-200 km d’autonomie, à partir de 16 890 euros (batteries incluses)
- Renault ZOE, 100 % électrique, 150-200 km d’autonomie, à partir de 7 500 euros (avec location des batteries à partir de 79 euros/mois)
- Renault Kangoo Z.E., 100 % électrique, 150 km d’autonomie, à partir de 7 000 euros (avec location des batteries à partir de 79 euros/mois)
- BMW i3, 100 % électrique (possibilité option prolongateur d’autonomie), 150-200 km d’autonomie, à partir de 21 692 euros (batteries incluses)
- Opel Ampera, hybride rechargeable, 80 km d’autonomie en mode électrique, 500 km en thermique, à partir de 30 300 euros (batteries incluses)
- Toyota Prius Plug-in Hybrid, hybride rechargeable, 30 km d’autonomie en mode électrique, 500 km en thermique, à partir de 29 150 euros (batteries incluses)
- Tesla Model S, 100 % électrique, 300-480 km d’autonomie, à partir de 58 060 euros (batteries incluses)
Ces tarifs tiennent déjà compte du bonus écologique et de l’aide de la Ville de Paris. Point très important : seules les motorisations hybrides rechargeables associant un moteur thermique essence à un moteur électrique sont éligibles. Ainsi, la Volvo V60 Plug-in Hybrid intégrant un moteur diesel est exclue de fait par le dispositif. La recharge des batteries pourra se faire sur l’une des 250 bornes électriques du dispositif Autolib’ ou sur les stations de recharge rapide prochainement installées sur le boulevard périphérique, ces dernières pouvant recharger 80 % des capacités d’une batterie en une vingtaine de minutes.
Des professionnels a priori assez dubitatifs
Malgré ces aides à l’achat très généreuses, les professionnels du taxi sont relativement dubitatifs quant à ces mesures, et ce pour deux raisons essentielles :
- l’impossibilité de récupérer la TVA sur le carburant SP 95 ou SP 98 (contrairement au diesel)
- l’absence de bornes de recharge rapide dans Paris intra-muros
La Fédération des taxis indépendants d’Ile de France (FNTI), la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT) ou encore l’Union nationale des taxis (UNT) souhaitent que l’Etat apporte des actions correctrices concernant la récupération de la TVA sur l’essence et que la Ville de Paris installent des stations de charge rapide dans Paris. A ce jour, la capitale compte plus de 1 200 taxis dotés d’une motorisation hybride, dont 800 « Green Cabs » intégrés à la flotte des Taxis G7.