Voiture autonome : le chinois Baidu dévoile sa Google Car

Publié le 01 septembre 2016 à 07h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Les citadines électriques Chery EQ ont récemment remplacé les BMW Série 3 GT dans le cadre des tests de conduite autonome

Le géant de l’internet chinois et grand rival de Google vient de présenter sa nouvelle voiture électrique et autonome. Via ses récents partenariats noués avec le constructeur Ford et la société technologique nVIDIA, Baidu ambitionne commercialiser dès 2018 un premier modèle de série.

 

Un marché en effervescence

Le marché mondial de la conduite autonome est en pleine effervescence. Tandis que le véhicule électrique doté de fonctions évoluées de conduite autonome d’Apple (projet Titan) est déjà annoncé avec un retard d’un an et que la Google Car devrait subir le même sort, le VTC Uber vient de lancer un test grandeur nature à Pittsburg de 100 Volvo XC90 T8 hybrides rechargeables (lire notre article par ailleurs). Quelques jours avant le début de son expérimentation, la start-up nuTonomy a déployé une flotte de Renault ZOE et Mitsubishi i-MiEV électriques à Singapour. Début août, Ford annonçait également son intention de commercialiser son premier véhicule autonome à l’horizon 2021. En France enfin, le gouvernement a donné son feu vert aux essais sur routes ouvertes de ce type de véhicules.

 

Multiples investissements et partenariats

En Chine, le leader de la recherche sur internet Baidu a démarré dès 2015 ses expérimentations de conduite autonome. Pour accélérer le développement de son produit qui devrait être disponible sur le marché en 2018, le grand rival de Google peut compter sur ses 3 centres de recherche créés aux Etats-Unis mais aussi sur les nombreux partenariats noués avec des industriels du secteur automobile et des sociétés technologiques. Après s’être associé à Ford pour monter au capital de Velodyne, entreprise spécialisée dans les capteurs LiDAR – élément essentiel aux systèmes de conduite autonome –, Baidu a conclu un accord de coopération avec le fournisseur mondial de cartes graphiques nVDIA dont l’ambition est de développer une plateforme logicielle commune qui pourra également être employée par d’autres constructeurs.

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Expérimentations en Chine et aux Etats-Unis

Après avoir employé des BMW Série 3 GT à motorisation essence, les ingénieurs du groupe technologique basé à Pékin ont récemment opté pour des Chery EQ. Déclinaison électrique de la citadine Chery QQ, ce modèle commercialisé 9 000 dollars (après aides) offre jusqu’à 190 km d’autonomie sur une seule charge. Présentée officiellement il y a quelques jours, la petite voiture électrique chinoise est bardée de capteurs et logiciels (cartographie, positionnement, détection d’obstacles, prise de décision, …) qui lui permettront d’être rapidement testée sur route ouverte. Si les premiers prototypes se contentaient d’une boucle de 30 km autour du siège social pékinois, les seconds pourront emprunter les routes californiennes, Baidu ayant très récemment reçu le feu vert des autorités.

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.



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