Valorisation boursière : Tesla reste devant BMW
Publié le 08 novembre 2018 à 21h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Grâce à ses bons indicateurs financiers, le constructeur de véhicules électriques premiums voit sa valorisation progresser. Au même moment, BMW qui multiplie les investissements dans la mobilité électrique voit la sienne baisser.
L’information n’est pas récente : au printemps 2017, Tesla devenait le quatrième constructeur automobile de la planète, derrière les groupes Volkswagen, Daimler et Toyota, mais devant BMW. Un classement controversé non pas basé sur la production mais sur la valorisation boursière.
Second bénéfice de son histoire
Un an et demi plus tard, malgré les nombreuses difficultés liées à l’assemblage de la Model 3 et aux frasques de son PDG Elon Musk, le classement reste toujours d’actualité. Depuis la présentation des résultats financiers assortis d’un bénéfice de 322 millions de dollars - le second de sa jeune histoire - pour le troisième trimestre, le titre de la firme de Palo Alto n’a cessé de progresser, passant de 288,50 dollars le 24 octobre à plus de 346 dollars le 2 novembre.
Chez BMW, l’annonce faite hier d’une baisse de 27 % de ses bénéfices d’exploitation a pesé sur son cours à la Bourse de Francfort, le titre passant de 76,89 euros la veille de la présentation à un plus bas de 73,05 euros aujourd’hui jeudi 8 novembre. Des bénéfices affectés par des taux de change défavorables mais surtout par ses investissements dans le véhicule électrique.
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Valorisation supérieure de 5 milliards
Désormais, la capitalisation boursière de Tesla est supérieure à 60 milliards de dollars tandis que BMW est passé sous la barre des 48 milliards d’euros (55 milliards de dollars).
Et si la firme munichoise reste un mastodonte du marché mondial des véhicules premiums, avec une production annuelle supérieure à 2 millions d’unités, Tesla et sa capacité actuelle d’environ 350 000 véhicules mettent en difficulté le constructeur européen.
Après avoir dépassé en septembre Mercedes-Benz au classement des immatriculations aux États-Unis, l’entreprise créée en 2003 au cœur de la Silicon Valley devrait y devenir leader du premium en fin d’année, devant BMW.