Voiture électrique : Peugeot Citroën teste le prolongateur d’autonomie
Publié le 18 juillet 2016 à 07h30 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Le petit crossover Peugeot 2008 devrait être le dernier des trois modèles électriques à être lancés par le groupe en Europe
Le groupe Peugeot Citroën expérimentera courant 2017 un système de prolongateur d’autonomie développé par une jeune société israélienne. Objectifs : réduire les coûts de ses futurs modèles et mieux concurrencer Renault Nissan sur le marché de la mobilité électrique.
Après BMW et General Motors
Dans le cadre de sa stratégie baptisée « Push to Pass », le groupe français lancera 3 véhicules électriques et 7 véhicules hybrides rechargeables d’ici à 2021. Si les détails concernant ces derniers ont été dévoilés à l’occasion de la journée de l’innovation du printemps dernier (lire notre article), ceux portant sur les modèles 100 % électriques reçoivent une mise à jour estivale. Selon le site Automotive News Europe, Peugeot Citroën financera puis expérimentera dès 2017 un dispositif de prolongateur d’autonomie développée par la start-up israélienne Aqarius.
Peugeot Citroën : 350 km d’autonomie pour les futures électriques
Déjà adoptée par BMW et General Motors sur leurs BMW i3 et Chevrolet Volt, la technologie dite du prolongateur d’autonomie se matérialise par l’installation d’un petit moteur essence jouant le rôle d’une génératrice d’électricité. Concrètement, la citadine de la firme à l’hélice dispose d’une autonomie moyenne de 150 km sur le mode électrique et jusqu’à 300 km grâce au prolongateur appelé « Range Extender » (REx). La polyvalence de ce système a donc séduit le groupe PSA qui pourrait l’intégrer sur ses futurs modèles électriques commercialisés à partir de 2019.
Polyvalence et coûts
Selon le porte-parole de la société Aqarius, le dispositif repose sur un monocylindre essence de 600 cc plus efficient et plus léger que les systèmes actuels. Des performances qui devront permettre aux trois constructeurs français – Peugeot, Citroën et DS – de mieux rivaliser avec les modèles électriques du leader Renault Nissan qui s’est engagé dans un processus d’amélioration de ses batteries. Toujours selon Aqarius, l’ajout d’un prolongateur d’autonomie a également pour vocation de réduire la taille des batteries et donc de baisser le prix d’une voiture électrique à environ 17 000 dollars (15 400 euros).
Voiture électrique : la course à l’autonomie est lancée
Pour le directeur de la Recherche et Développement du groupe Gilles Le Borgne, les premiers tests de la technologie se dérouleront courant 2017 et auront pour objectif d’évaluer les performances et la pertinence de l’intégration d’un tel système sur ses futurs modèles électriques. En attendant des précisions et les premiers résultats de l’expérimentation, plusieurs experts du secteur automobile s’interrogent sur l’efficacité environnementale du prolongateur alors que tous les constructeurs se sont engagés dans une course à l’autonomie. Une bataille qui débouchera dès 2017 sur le lancement d’une Opel Ampera-e dotée d’une batterie d’une capacité de 60 kWh (contre 25 kWh en moyenne actuellement).