Voiture à hydrogène : Shell installe sa première station
Publié le 06 mars 2017 à 16h00 | La rédaction | 2 minutes
Après les bornes de recharge électrique, le pétrolier Shell s’intéresse à la voiture à hydrogène en installant une première station à Cobham, au Royaume-Uni
Anticipant une probable diminution de la consommation d’énergie fossile dans les décennies à venir, le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell investit de nouveau dans la construction d’infrastructures d’approvisionnement en hydrogène. La compagnie espère ainsi profiter du marché en expansion de la voiture électrique dotée d’une pile à combustible.
Royaume-Uni et Pays-Bas
Depuis le scandale du « Diesel Gate » qui a lourdement frappé le constructeur allemand Volkswagen au portefeuille, la voiture électrique semble de nouveau avoir le vent en poupe, et pas seulement chez ceux qui ont une fibre écologiste déclarée. Même si l’arrêt de la voiture à essence et diesel n’est pas pour demain, les compagnies pétrolières, elles, n’ont pas tardé à réagir face au désamour qui prend de l’ampleur vis-à-vis des voitures à combustion, sur la côte ouest des Etats-Unis, notamment, mais aussi dans quelques pays pionniers du Vieux continent. Pour cette année 2017, la Royal Dutch Shell ambitionne ainsi de construire de nouvelles stations à hydrogène, ciblant plus particulièrement le Royaume-Uni et les Pays-Bas, ses deux marchés domestiques.
Production d’hydrogène in situ
C’est donc à Londres que le pétrolier va commencer sa conquête verte de l’Angleterre, à Cobham, plus précisément. Cobham n’abrite rien de moins que la plus grande station Shell du Royaume-Uni. Elle a totalisé plus d’un million de transactions en 2016. En dehors du gazole et de l’essence, cette station va dorénavant distribuer aussi de l’hydrogène. Point important, celui-ci est fabriqué sur place. Shell dispose d’un électrolyseur à cet effet. L’avantage de pouvoir fabriquer sur place l’hydrogène pour Cobham est que celle-ci peut se targuer d’être entièrement « zéro-émission » carbone.
Voiture électrique : le pétrolier Shell déploie son réseau de charge
AVENIR INCERTAIN : si l’avantage écologique est incontestable, les sceptiques voient dans la construction de ces stations d’un nouveau genre un feu de pailles qui va vite s’éteindre. Le marché des voitures à hydrogène est en effet quasi-inexistant à l’heure actuelle. En outre, la plupart des grands constructeurs ne semblent pas encore convaincus de l’émergence de ce marché, à l’exception peut-être de Toyota, qui dispose d’ores et déjà d’une offre avec la Mirai ou encore de Hyundai avec son Tucson FCEV.