A Londres, Scotland Yard veut convertir sa flotte à l’électrique

Pour lutter contre la pollution atmosphérique qui sévit régulièrement à Londres, Scotland Yard ambitionne de convertir sa flotte à la voiture électrique. Dès 2017, 250 véhicules à très basses émissions feront leur entrée dans la police londonienne.

6 000 décès prématurés

2017 a bien mal débuté pour les Londoniens inquiets quant à la qualité de l’air. Sur les 5 premiers jours de l’année, la concentration en particules fines a dépassé à 18 reprises le seuil fixé à 280 microgrammes par mètres cubes par la législation britannique. En seulement 5 jours, la capitale britannique a épuisé les 18 dépassements qu’offrent la législation chaque année. Une pollution atmosphérique qui, selon les services de la ville, est responsable annuellement de quelque 6 000 décès prématurés. Pour réduire ses émissions et montrer l’exemple, le Metropolitan Police Service (MET) vient d’annoncer vouloir convertir à terme l’ensemble de sa flotte (4 000 véhicules environ) à l’électrique, à l’hybride rechargeable mais aussi à l’hydrogène.

 

Electrique, hybride et hydrogène

Des premières expérimentations sont ainsi menées depuis plusieurs semaines. Scotland Yard, quartier général de la police londonienne situé dans la cité de Westminster, teste la citadine électrique BMW i3 dotée du prolongateur d’autonomie REx (autonomie de 320 km), la berline à hydrogène Toyota Mirai (autonomie de 500 km) et très prochainement des scooters à hydrogène développés par le constructeur Suzuki. Des modèles à très faibles émissions polluantes qui pourraient être rejoints dans les prochains mois par des Tesla Model S, le directeur de la MET ayant engagé des discussions avec Elon Musk, le patron et cofondateur de Tesla Motors. Les utilitaires sont également concernés par cette révolution, Ford devant très probablement livrer des variantes hybrides rechargeables de ses Transit.

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Vers un retrait du diesel

Début 2018 au plus tard, les forces de police compteront 250 voitures, utilitaires ou deux-roues à motorisations électrifiées. Et si les tests s’avèrent concluants, 50 % des véhicules de police patrouillant dans les zones dites à faibles émissions seront électriques ou hybrides rechargeables dès l’an prochain. Interrogé par le quotidien The Standard, Sian Berry, membre du parti écologiste Green Party et siégeant à l’Assemblée de Londres, demande à l’équipe du maire Sadiq Khan de fournir une date limite quant au retrait définitif des véhicules diesels utilisés dans les parcs automobiles municipaux mais aussi ceux de Transport for London – l’autorité organisatrice des transports sur la capitale – et de Scotland Yard. Exemplaire dans ce domaine, ce dernier a cessé dès 2015 de faire l’acquisition de véhicules diesels.

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