Voiture électrique : Bolloré s’intéresse à la charge rapide … à Londres

Au Royaume-Uni, la filiale Blue Solutions s’apprête à déployer 30 bornes de recharge rapide au cœur de la capitale. Offrant un temps de charge réduit à 20-40 minutes selon les modèles, ces stations seront opérationnelles d’ici l’été 2017. En France, le groupe Bolloré se concentre sur la charge normale et semi-accélérée.

30 stations rapides à l’été 2017

Alors que le groupe de l’homme d’affaires breton vient d’inaugurer le service d’autopartage électrique Bluetorino à Turin, sa filiale Blue Solutions spécialisée dans le stockage d’énergie et la mobilité électrique a annoncé le déploiement de 30 bornes de recharge rapide à Londres. Installées en partenariat avec l’opérateur ChargePoint, ces bornes tristandard délivrant jusqu’à 50 kW de puissance permettront de recharger en 20 à 40 minutes tous les modèles électriques et hybrides rechargeables du marché acceptant la charge rapide (dont BMW i3, Mitsubishi Outlander PHEV, Nissan LEAF, Renault ZOE et Volkswagen e-Golf). Opérationnelles d’ici l’été 2017, les stations seront interopérables avec GeniePoint – le service de charge de ChargePoint – et le reste du réseau londonien.

 

6 000 points de charge en 2018

Racheté à l’automne 2014 par la société IER – filiale du groupe Bolloré – pour un montant de 1 million de livres (1,12 million d’euros au cours actuel), le réseau de charge publique Source London a été lancé trois ans plus tôt par Transport for London (TfL), l’autorité organisatrice des transports de la capitale. En difficulté lors du rachat par l’industriel français, le réseau devrait atteindre les 6 000 points de charge à l’horizon 2018. Essentiellement constitué de bornes délivrant des puissances normales à accélérées (3 à 22 kW), ce dernier intégrera donc dans les prochaines semaines des stations rapides équivalentes à celles mises en service dès 2013 sur les aires d’autoroutes par l’énergéticien britannique Ecotricity.

Bolloré : une borne de recharge tous les 40 km d’ici 2019 

ET EN FRANCE ? Sous nos latitudes, le groupe de Vincent Bolloré a clairement donné la priorité aux bornes normales (3 kW) via ses réseaux d’autopartage (Paris, Lyon et Bordeaux) et aux bornes semi-accélérées (7 kW) via le projet 16K. Très en retard sur le calendrier fixé initialement – 16 000 bornes opérationnelles courant 2019 –, ce dernier peine à convaincre les collectivités malgré son statut d’opérateur national délivré début 2015 par les Ministères de l’Economie et de l’Ecologie.