Smart Fortwo 2017 : le prototype électrique à l’essai (+ photos)

Commercialisée sur le Vieux Continent au printemps 2017, la nouvelle Smart Fortwo électrique sera d’abord lancée aux Etats-Unis dans la foulée du Mondial de Paris. C’est dans ce pays que BreezCar a pu assister aux essais des prototypes européens dans la fournaise du désert de l’Arizona. Les premiers éléments techniques et tarifaires rapportés par Fabrice Spath parti découvrir la microcitadine électrifiée aux Etats-Unis.

Prototypes proches de la série

Electric Drive : révélée dans sa version de série lors de l’édition 2012 du Mondial de l’Automobile de Paris, la Smart Fortwo à motorisation électrique se renouvelle 4 ans plus tard sur ce même événement. A quelques semaines de sa présentation officielle, le groupe Daimler a invité la presse à essayer les premiers prototypes européens dans son centre test américain basé à Stanfield, une ville située à environ 1 heure au sud de Phoenix. L’occasion de découvrir les caractéristiques de la nouvelle Smart Fortwo Electric Drive (ED) dans la fournaise de l’Arizona.

Commercialisée fin 2016 aux Etats-Unis puis au printemps suivant en Europe, la Smart ED sera disponible en deux carrosseries outre-Atlantique (Fortwo Coupé et Cabrio), une troisième basée sur la Forfour étant réservée au seul Vieux Continent. La quatrième génération de la microcitadine électrique produite à Hambach (Moselle) a été éprouvée dans des conditions hivernales en Suède, dans la région de Stuttgart pour les essais longue durée et dans la chaleur de la Vallée de la Mort en Californie. Des conditions difficiles retrouvées à Stanfield lors de cet essai.

 

Version essence ou électrique ?

Extérieurement, la variante électrique de la Smart ne diffère pas de son homologue à motorisation essence. Seuls le badge Electric Drive apposé sur la malle arrière, la teinte bi-ton blanc-vert (toujours en option) et l’absence de pot d’échappement attirent l’œil de l’automobiliste averti. Branchée sur une borne de recharge, notre Smart ED préconditionne son habitacle sans entamer l’autonomie, une fonction très utile lors des fortes chaleurs et des températures négatives. En guise d’introduction, l’ingénieur chargé de nous accompagner insiste sur la moindre consommation du système de chauffage/climatisation (pompe à chaleur).

Dans l’habitacle, les câbles et boîtiers électroniques situés derrière les sièges confirment bien que nous sommes à bord d’un prototype. Hormis l’apparition d’une instrumentation digitale derrière le volant – permettant notamment de visualiser la consommation et la récupération d’énergie en temps réel – et le petit compteur rond qui affiche désormais l’état de charge de la batterie, peu de changements par rapport à la précédente génération. Daimler a conservé une recette gagnante, à savoir un petit véhicule tendance doté d’un encombrement minimal. Autre nouveauté apportée cette fois-ci sous le capot : une meilleure autonomie.

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Moteur de Renault ZOE

A la suite de l’événement « TecDay » du mois de juin (lire notre article par ailleurs), l’arrivée d’une batterie de plus grande capacité semblait compromise au vu de la taille de l’accumulateur présenté. Aux Etats-Unis, la marque a confirmé que la capacité (17,6 kWh) et l’encombrement de la pile seront équivalents à l’actuelle génération. Une vraie déception à l’heure où tous les constructeurs ajoutent des kWh aux batteries de leurs véhicules électriques. Pour autant, la filiale du groupe Daimler promet une nouvelle autonomie de 165 km selon le très favorable cycle d’homologation NEDC (contre 145 km auparavant). Plus réaliste, le cycle américain EPA avance 135 km.

A titre de comparaison, la citadine Renault ZOE (5 places) équipé du bloc R240 bénéficie d’une autonomie de 240 km selon ce même cycle. Une performance moyenne donc mais qui est en partie compensée par un système de climatisation plus efficient, un dispositif de récupération d’énergie au freinage au rendement supérieur ainsi qu’un nouveau moteur électrique issu … de la française ZOE. Au programme de ce bloc produit à Cléon (Normandie) : une puissance de 65 kW (88 ch), soit un gain de 5 kW par rapport à la précédente génération (55 kW).

 

Confort en hausse et moindre temps de charge 

Assis sur le siège passager, les accélérations sont toujours aussi puissantes et linéaires (environ 10 s pour le 0 à 100 km/h) mais moins brutales qu’auparavant. Pied au plancher, la perte de motricité est limitée malgré la présence d’un couple élevé et le moteur électrique reste très discret lors des montées en régime. Un gros travail a également été mené sur le confort et la tenue de route qui, même sur chaussée dégradée, ne sont pas affectés grâce à un excellent filtrage réalisé par les suspensions. Autre point fort découvert de notre essai : la prise de roulis reste contenue, y compris lors des virages pris serrés. Preuve que les ingénieurs allemands ont rigidifié la caisse et optimisé les trains roulants.

Côté recharge, la nouvelle Smart ED ne revendique que 3 heures sur une Wallbox délivrant une puissance de 11 kW (charge accélérée). L’option 22 kW (triphasé) devrait rester quant à elle au catalogue tandis qu’un nouveau chargeur embarqué de 7 kW pourrait faire son apparition (4 heures sur une borne adaptée). Sur une prise de courant standard, le temps de charge devrait nécessiter 8 heures environ. La seule vraie faiblesse de ce système de charge que Daimler annonce plus efficient réside dans l’absence de charge rapide (80 % de l’autonomie recouvrée en moins de 30 minutes). La recharge sur les 450 stations rapides de France (Corri-Door, Auchan, Ikea, …) sera donc plus longue …

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L’ABC : l’Avis de BreezCar

Dévoilée dans sa version de série au prochain salon de Paris (du 1^er au 16 octobre 2016), la nouvelle Smart Fortwo Electric Drive (ED) sera disponible en deux configurations Fortwo (Coupé et Cabrio). Commercialisée en Europe au printemps 2017, la microcitadine électrique bénéficiera également d’une version 4 portes (Forfour) dont le lancement interviendra plus tardivement. Dotée d’une batterie Lithium-Ion d’une capacité de 17,6 kWh équivalente à la précédente génération, la Smart ED offre une autonomie théorique de 165 km (140 km dans la vraie vie). Une performance modeste qui est néanmoins compensée par un nouveau moteur issu de la Renault ZOE, un système de climatisation plus efficient et un dispositif de charge plus performant.

Pour autant, l’absence de charge rapide (moins de 30 minutes) lui permet difficilement de réaliser de longs trajets. Mais son terrain de jeu, essentiellement constitué de ville et de péri-urbain, passe rarement par la case autoroute … Malgré ces deux faiblesses apparentes (autonomie et recharge), la Smart ED bénéficie d’un atout majeur : son prix. Selon la maison-mère Daimler, celui-ci devrait passer sous la barre des 20 000 euros (batteries incluses), hors bonus de 6 300 euros. Dernière information glanée aux Etats-Unis : le modèle électrique ne proposera plus sa batterie à la location, contrairement à Renault qui s’entête à imposer ce système en France …

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