Renault Captur : un premier hybride rechargeable pour 2020

Publié le 03 novembre 2018 à 07h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes

MODÈLE À VENIR - Six ans après avoir présenté son concept Eolab au Mondial de Paris, Renault commercialisera son premier modèle hybride rechargeable en 2020. Le crossover Captur sera le premier à bénéficier la technologie e-Tech, suivi par la compacte Mégane.

Annoncé officiellement début octobre en amont des journées presse du Mondial de l’Automobile de Paris, le lancement des deux premiers véhicules hybrides rechargeables du constructeur est attendu d’ici deux ans. À l’automne 2020, le nouveau Renault Captur sera le premier à embarquer la technologie e-Tech développée en interne, suivi quelques mois plus tard par la berline compacte Mégane. Une chaîne de traction dont bénéficiera également le cousin Nissan Qashqai.

 

Concept Eolab en 2014

Longtemps opposé à la commercialisation de ce type de motorisation - Renault estimant le surcoût trop important -, le groupe français suit la tendance initiée par les industriels allemands et, plus récemment, par son compatriote Peugeot Citroën. Le durcissement des normes d’émissions de CO2 - 95 g de CO2/km en 2021 - mais aussi les restrictions de circulation croissantes en Europe offrent un second souffle au programme initié par Renault lors de l’appel du gouvernement à produire des véhicules consommant 1 l / 100 km.

Mais si PSA Group disposait d’une gamme hybride diesel-électrique abandonnée en 2015, Renault n’a jamais commercialisé de modèles à double motorisation. Tout juste le Losange s’est aventuré - sans grand succès - sur le marché de l’hybridation légère 48 volts, donnant la priorité au tout électrique avec sa gamme Z.E. Pourtant, en 2014, le groupe présentait au salon parisien un prototype fonctionnel animé par une inédite chaîne de traction hybride rechargeable.

Renault Eolab : comment fonctionne l’hybride à 1l/100 km ? (+ vidéo) 

Autonomie de 50 kilomètres

Baptisé Eolab, le concept était animé par un 3 cylindres 1.0 l essence de 75 ch et un bloc électrique de 68 ch alimenté par une batterie Lithium-Ion d’une capacité totale de 6,7 kWh offrant théoriquement une autonomie de 60 km en mode « zéro émission ». Innovante, la transmission à trois rapports sans embrayage offre deux rapports couplés au moteur électrique et un troisième rapport couplé au moteur essence, le tout étant supervisé par un système de contrôle intelligent ne proposant pas moins de 9 combinaisons possibles entre les modes électriques et thermiques.

Depuis, la chaîne a été améliorée en interne et rebaptisée e-Tech. Selon les dernières informations communiquées par le constructeur de Boulogne-Billancourt, le 3 cylindres a été remplacé par un 4 cylindres 1,6 l atmosphérique issu de la banque d’organes Nissan et la batterie a gagné en capacité (9,8 kWh) afin d’offrir une autonomie de 50 km selon le nouveau cycle WLTP proche des conditions réelles d’utilisation.

VIDEO - Renault : son premier crossover électrique … réservé à la Chine 

Offrir une alternative au diesel

Alors les concurrents DS3 Crossback et Peugeot 2008 misent sur l’électrique, le nouveau Renault Captur adoptera tardivement un groupe hybride rechargeable. Une technologie qui doit participer au maintien des ventes du troisième modèle le plus vendu par Renault dans le monde (plus de 232 000 immatriculations en 2017) mais aussi offrir aux acheteurs une alternative au diesel qui, d’ici cinq ans, sera définitivement banni du Grand Paris et probablement aussi de nombreuses métropoles en Europe.

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Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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