Norvège : 100 % de véhicules électriques en 2025 ?

Premier marché mondial de la voiture électrique, la Norvège vient de rendre public son Plan National pour le Transport qui couvrira la période 2018-2029. Ambitions de ses promoteurs : que l’ensemble des véhicules particuliers (VP) et utilitaires légers (VUL) neufs commercialisés en 2025 soient animés par une motorisation électrique ou à hydrogène. Les bus, camions et ferries sont également concernés par ce bouleversement.

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Véritable laboratoire mondial de la voiture électrique, la Norvège travaille depuis près de deux décennies sur la promotion de la mobilité électrique. Grâce aux généreuses aides à l’achat et aux nombreux avantages à l’usage – parkings gratuits, exemption des péages urbains, accès offert aux bornes de recharge et autorisation à emprunter les voies de bus –, les véhicules électriques et hybrides rechargeables ont représenté près d’1/4 des ventes de voitures particulières (VP) neuves dans le Royaume (22,4 % sur 150 686 immatriculations). Pour doper encore davantage les immatriculations, le Plan National pour le Transport 2018-2029 a été présenté au Parlement le 29 février dernier.

2025 : 100 % des VP et VUL seront électriques

Objectif de ce document qui sera consultable par le public jusqu’au 1^er juillet prochain : réduire de 50 % les émissions de CO2 liées au transport d’ici à 2030. Comment ? En encourageant – voire en contraignant – les constructeurs automobiles et les automobilistes à ne proposer et à ne faire l’acquisition que de véhicules 100 % électriques ou électriques dopés à l’hydrogène (pile à combustible). En 2025, l’ambition du plan est que 100 % des ventes de VP et des véhicules utilitaires légers (VUL) soient réalisées avec ces motorisations. En 2030, tous les minibus devront être « zéro émission » ainsi que 75 % des bus longues distances et 50 % des poids-lourds.

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Des incitants progressivement réduits

Les deux-roues n’ont pas été oubliés par le Plan, ce dernier prévoyant ainsi un budget de 900 millions d’euros destinés à créer de véritables autoroutes cyclables dans le pays. Du côté des bateaux et autres ferries, 40 % d’entre eux devront être « zéro émission » ou être alimentés au biocarburant en 2030. Adopté d’ici l’automne 2016 par le Parlement du premier pays européen exportateur de pétrole, le Plan National pour le Transport 2018-2029 ne compte toutefois pas renforcer les incitants destinés aux véhicules électriques. Progressivement, les propriétaires de ces derniers devront s’acquitter des péages urbains ou encore des coûts de stationnement. Pour doper leurs ventes, le Royaume compte essentiellement sur l’élargissement de l’offre en concessions.