Mercedes EQV : le premier monospace premium et électrique

NOUVEAUTÉ - Présentée sous la forme d’un concept au salon de Genève en mars dernier, la déclinaison électrique du Mercedes Classe V sera révélée dans sa version de production le mois prochain au salon de Francfort. Au programme : une habitabilité préservée (jusqu’à 8 places), une autonomie supérieure à 300 km en conditions réelles d’utilisation et une charge rapide en 45 minutes.

La mise en œuvre dès 2020 des nouvelles règles en matière d’émissions de CO2 met en ébullition le secteur automobile qui n’en finit plus d’électrifier ses modèles. Chez Mercedes, la gamme de voitures particulières comptera 20 nouveautés hybrides rechargeables d’ici la fin 2020, parmi lesquels la compacte Classe A et le monospace Classe B 250e.

Chez Mercedes-Benz Vans, la division utilitaires légers, les Vito et Sprinter se sont déjà convertis à la pile Lithium-Ion. Et sur la partie véhicules lourds, Daimler Trucks aura investi plus de 2,6 milliards d’euros dans le développement de camions électriques d'ici la fin de l'année tandis que la maison-mère a pris une participation au sein du capital de Proterra, constructeur américain de bus « zéro émission ».

Batterie de 100 kWh et jusqu’à 8 places

Restait le Mercedes Classe V, la navette VIP des hôtels de luxe et de quelques chauffeurs de taxis/VTC, à se convertir à la fée électricité. Après le concept EQV présenté plus tôt cette année sur les rives du Lac Léman, place à la version de production qui sera révélée le mois prochain au salon de Francfort (du 12 au 22 septembre).

Considéré comme le premier monospace premium à motorisation électrique, l’EQV repose sur la plateforme de son frère animé par des motorisations thermiques. Une stratégie équivalente déjà employée par le SUV EQC, premier modèle « zéro émission » à large diffusion - après le très discret Classe B 250e - de la firme de Stuttgart.

Dans le plancher prend place une grande batterie d’une capacité totale de 100 kWh (90 kWh utiles) qui, selon les premiers chiffres, offrira une autonomie supérieure à 300 km en conditions réelles d’utilisation. Une architecture qui ne nuit aucunement à l’habitabilité, le Mercedes EQV conservant le volume et la modularité du Classe V (de 6 à 8 places).

Charge rapide en 45 minutes sur les bornes IONITY

Esthétiquement, la variante « zéro émission » du monospace se distingue par sa calandre « Black Panel », les jantes alliage 18 pouces spécifiques, des badges EQ Drive posés sur les ailes avant ainsi qu’une trappe de charge installée sur le parechoc avant, sous l’optique gauche. Une position qui n’est pas sans rappeler celle du Ford Transit à motorisation hybride rechargeable.

De type Combo 2, la prise de charge côté véhicule est reliée à un chargeur embarqué de 11 kW (courant alternatif AC) refroidi par liquide. Un dispositif qui permet de faire le plein d’énergie en 9 heures environ sur les dizaines de milliers de bornes publiques déployées en Europe. Autre solution : se brancher à une station rapide au standard CCS (100 kW, courant continu DC) pour faire le plein en 45 minutes (de 10 à 80 %).

Cette énergie embarquée dans l’accumulateur alimente un moteur électrique placé sur le train avant qui développe une puissance de 150 kW / 204 ch pour un couple maxi de 362 Nm. Quant à la vitesse maxi, elle est limitée électroniquement à 160 km/h.

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Tarifs encore inconnus

Doté en série du système d’infodivertissement MBUX, d’un écran tactile de 10 pouces, de la commande vocale, de la navigation par GPS et d’une application mobile permettant de piloter à distance la charge ou le préconditionnement (chauffage ou climatisation déclenché ou programmé via son smartphone), le monospace reçoit également des palettes au volant pour doser la récupération d’énergie au freinage et, à l’image du Mercedes EQC, conduire le véhicule avec une seule pédale.

Assemblé aux côtés des Classe V et Vito sur le site espagnol de Vitoria, l'EQV s’adresse aux familles nombreuses aisées mais surtout aux navettes VIP. Si la grille tarifaire n’a pas encore été dévoilée, on devine que le prix de ce monospace de luxe sera forcément élevé. Bien plus que le « roturier » Nissan e-NV200 Evalia qui, avec sa pile de 40 kWh, voit son ticket d’entrée démarrer à 43 100 euros (hors bonus de 6 000 euros).

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