Lexus UX 300e : un premier pas dans l’électrique peu convaincant

NOUVEAUTÉ - Présentée en première mondiale au salon automobile de Guangzhou, la première voiture électrique signée Lexus est basée sur le crossover compact UX. Déjà décliné dans une variante hybride essence-électrique, ce dernier est rebaptisé pour l’occasion UX 300e. Commercialisé en Chine et en Europe dès 2020, le modèle déçoit par sa fiche technique. Explications.

Soumis à des contraintes grandissantes en matière de normes d’émissions en Europe, en Chine mais aussi dans un nombre croissant d’États américains qui ont adopté une loi « zéro émission », le groupe Toyota n’a d’autre choix que de céder à l’électrification totale d’une partie de ses modèles.

Autonomie WLTP inférieure à 300 km

Longtemps opposé aux véhicules 100 % électriques, considérés comme étant moins fiables que leurs homologues hybrides et ne répondant pas aux besoins d’une majorité de ses clients, le leader mondial de la double motorisation essence-électrique lancera une plateforme modulaire e-TNGA sur laquelle reposeront 6 différents modèles.

En attendant ces nouveautés, la division premium Lexus présente en primeur au salon international automobile de Guangzhou le crossover compact UX 300e. Disponible depuis le début d’année dans une version hybride - seule motorisation disponible en France -, le petit frère du RX et cousin du Toyota C-HR renonce à son 4 cylindres 2.0 l à cycle Atkinson associé à un ou deux blocs électriques alimentés par une petite batterie Ni-MH au profit d’une batterie Lithium-Ion dont la capacité totale de 54,3 kWh (53 kWh utiles) offre une autonomie de 400 km selon l’ancien et peu réaliste cycle mixte NEDC.

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Soit, selon le nouveau cycle WLTP plus proche des conditions réelles d’utilisation, une autonomie inférieure à 300 km. Pour faire le plein d’énergie, le constructeur nippon a greffé à l’accumulateur un chargeur embarqué limité à 6 kW ainsi qu’un dispositif de charge rapide qui sera probablement au standard CCS en Europe (CHAdeMO au Japon), lui aussi limité à 50 kW. À titre de comparaison sur le même segment, le moins noble Kia e-Niro et sa pile de 64 kWh offre une autonomie WLTP de 450 km et est doté d’un système de charge rapide qui grimpe à 100 kW (mais actuellement bridé à environ 77 kW).

Commercialisation en France courant 2020

Autre déception : reposant sur la plateforme TNGA, à l’instar de son cousin Toyota C-HR / IZOA lui aussi décliné dans une variante électrique, le Lexus UX 300e reçoit la même technologie de batteries que la Prius hybride rechargeable. À savoir une pile Lithium-Ion NMC 622 (60 % de Nickel, 20 % de Manganèse et 20 % de Cobalt) dotée de cellules prismatiques - et non cylindriques comme sur les modèles Tesla - d’origine Panasonic.

Une énergie embarquée qui alimente un unique électromoteur installé sur le train avant. Développant une puissance de 150 kW / 204 ch et un couple maxi de 300 Nm, ce dernier offre des accélérations et reprises supérieures à l’hybride, avec un 0 à 100 km/h exécuté en 8,3 secondes et une vitesse de pointe bridée à 160 km/h. Et ce malgré l’embonpoint de 350 kg lié aux accumulateurs qui, par leur implantation, rehaussent le plancher de 15 mm et nuit à l’habitabilité arrière sans pour autant empiéter sur le volume du coffre (380 litres).

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Esthétiquement très proche de son équivalent essence-électrique, l’UX 300e s’en distingue par des badges Electric et des jantes aérodynamiques spécifiques. Dans l’habitacle, la planche de bord est identique tandis que les palettes au volant servent désormais à régler les 4 niveaux de régénération au freinage. Vraisemblablement facturé plus cher que le roturier Kia e-Niro en raison de son positionnement premium, le premier modèle « zéro émission » de Lexus aura fort à faire face à l’arrivée des BMW iX3 et Volvo XC40 Recharge à l’architecture plus moderne. Commercialisation attendue en France au printemps 2020.

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