Essai BMW 225xe : le monospace hybride et polyvalent (+ photos)

Premier monospace hybride rechargeable en Europe, la BMW 225xe Active Tourer offre une alternative intéressante à son équivalent diesel. Animé par une double motorisation essence-électrique de 224 ch, le premier monospace 5 places du constructeur est doté d’une transmission intégrale qui lui offre une belle polyvalence. Premier essai à son volant à Munich et ses environs.

Un produit unique sur le marché européen

Sur le marché des monospaces à motorisation « alternative », le client avait jusqu’alors le choix entre la Toyota Prius + et la Mercedes-Benz Classe B ED. Si la première accueille jusqu’à 7 passagers et se contente d’un groupe hybride essence-électrique conventionnel, la seconde s’offre une chaîne de traction 100 % électrique développée par Tesla Motors. Pour trouver un monospace hybride rechargeable, il fallait se tourner vers le continent nord-américain où Ford commercialise depuis 2013 son C-Max Energi. Leader du marché des modèles Plug-in aux Etats-Unis, le constructeur y a écoulé près de 8 300 unités l’an passé. En attendant l’importation du Ford C-Max rechargeable sous nos latitudes, BMW inaugure le marché en lançant sa Série 2 équipée de la technologie eDrive. Uniquement disponible en version Active Tourer (5 places), la firme bavaroise avait annoncé sa mise en production dès l’été 2014.

Un 3 cylindres et une transmission intégrale

Baptisé BMW 225xe, le premier monospace hybride rechargeable du constructeur rejoindra les concessions européennes dès le mois de mars 2016. Mais contrairement au SUV BMW X5 xDrive40e, au vaisseau amiral BMW 750e et à la familiale BMW 330e qui ont opté pour un bloc 4 cylindres suralimenté, la Série 2 intègre sur son train avant un inédit 3 cylindres 1,5 l essence turbo développant 136 ch (100 kW). Associé à un bloc électrique de 88 ch (65 kW) posé sur l’essieu arrière, le groupe délivre une puissance cumulée de 224 ch (116 kW) et un couple généreux de 385 Nm. Une architecture qui offre au premier monospace de l’histoire de la firme à l’hélice une transmission intégrale « électrique » (sans arbre mécanique reliant les deux essieux). Là où le X5 Plug-in conserve son arbre de transmission, la BMW 225xe reprend un dispositif inauguré par PSA Peugeot Citroën (technologie HYbrid4 diesel-électrique).

Une autonomie électrique de 30 km

Alimenté par une batterie Lithium-Ion d’une capacité de 7,7 kWh, le moteur électrique permet de rouler environ 30 km sur cette seule énergie (jusqu’à la vitesse maximale de 125 km/h). Une autonomie qui n’a rien de révolutionnaire au regard de l’offre hybride rechargeable déjà existante mais qui satisfait aux besoins de mobilité quotidiens d’une majorité d’Européens. Logé sous la banquette arrière, l’accumulateur se recharge en 3h15 sur une prise de courant domestique ou en 2h sur une borne de recharge adaptée (puissance de 3 kW). A l’usage, la chaîne de traction s’apprécie comme une propulsion (arrière) grâce au bloc électrique, une traction (avant) lorsque seul le moteur essence fonctionne ou en traction intégrale (4x4) lorsque les deux blocs fonctionnent de concert. Dans ce dernier cas, le 0 à 100 km/h est exécuté en seulement 6,7 secondes et la vitesse de pointe culmine à 202 km/h.

Une habitabilité et un volume de coffre préservés

Extérieurement, BMW joue la carte de la discrétion à l’image de ses autres modèles équipés de la technologie hybride rechargeable. Seuls les badges eDrive collés sur les custodes, l’identification du modèle sur le hayon arrière et la trappe de charge située sur l’aile avant gauche permettent de différencier cette 225xe de ses homologues diesel et essence. Dans l’habitacle, le son de cloche est identique. Seuils de portes eDrive, instrumentation spécifique derrière le volant – autonomie restante, témoin de consommation et de récupération d’énergie au freinage, … – et bouton eDrive situé derrière le sélecteur de vitesses attirent l’œil d’un expert de la marque. Pour le reste, la qualité des matériaux et de l’assemblage est toujours au rendez-vous. Les seules véritables différences concernent l’habitabilité. L’intégration de la batterie a contraint les ingénieurs à rehausser la banquette arrière de 30 mm – qui, au passage, n’est plus coulissante mais reste rabattable à plat – et à supprimer l’espace de rangement situé sous le plancher du coffre. Le volume de ce dernier passe donc de 468 à 400 litres (de 1 510 à 1 350 litres banquette rabattue).

Trois modes de conduite pour plus d’efficience

Sur les 75 km de parcours mixte réalisés dans la ville de Munich et ses environs, la BMW 225xe s’est montrée très à son aise. Grâce au couple du moteur électrique disponible quasi immédiatement, les accélérations sont franches et linéaires. Associée à un excellent confort de roulement et à une douce boîte de vitesses automatique à 6 rapports, cette qualité fait du monospace compact un allié dans les grands centres urbains congestionné. La transition entre les deux moteurs se fait sans à-coups et le passage d’un mode à l’autre ne souffre d’aucune critique. A ce sujet, la 225xe bénéfice de trois modes de conduite sélectionnables via le bouton eDrive situé sur la console centrale :

• Auto eDrive où le système optimise le fonctionnement des deux moteurs

• Max eDrive pour une conduite en mode 100 % électrique (jusqu’à 125 km/h)

• Save Battery pour conserver la capacité de la batterie et profiter plus tard de l’autonomie restante

Ces modes sont combinés à trois types de cartographie (Eco Pro, Confort et Sport) qui influent directement sur la réactivité de l’accélérateur ou de la direction. Ludique et agréable à conduire grâce à la sonorité de son 3 cylindres dans les montées en régime, le monospace hybride rechargeable se conduit finalement comme n’importe quelle autre version thermique de la gamme.

L’ABC : l’Avis de BreezCar

Lors de ce premier essai, la BMW 225xe a pu parcourir 32 km sur la seule énergie électrique et s’est contentée d’une consommation réduite de 3,6 l/100 km sans avoir le pied particulièrement léger. Une belle surprise qui devra toutefois être prochainement confirmée par un essai longue durée. Produit unique sur le marché, la 225xe ravira les familles que la version Plug-in de la familiale 330e et son habitabilité médiocre ne satisfont pas. Agréable à conduire, bien suspendu et offrant trois types d’entraînement (traction, propulsion et 4x4), le monospace à l’hélice sera commercialisé dès mars 2016 à partir de 37 950 euros, bonus « écologique » de 1 000 euros déduit. Pour les entreprises, la 225xe et ses 49 g de CO2/km bénéficie d’une exonération totale de la taxe sur les véhicules de société (TVS). Dans la gamme, la 218d xDrive diesel de 150 ch équipée d’une transmission intégrale et d’une boîte automatique démarre à 37 450 euros en finition Lounge. Chez la concurrence, l’Audi A3 e-tron Sportback (5 portes) est disponible à partir de 38 490 euros mais n’offre pas la même habitabilité.

Galerie de photos

Les plus

Les moins