Citroën e-Méhari : le cabriolet électrique est-il mort-né ? (+ photos)
Publié le 27 février 2016 à 12h06 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Avec son autonomie de 200 km, son bloc électrique de 68 ch et sa bouille sympathique, la Citroën e-Méhari saura-t-elle séduire les estivants de l'île de Ré ou de Saint Tropez ?
Présentée lors de la COP21, la renaissance de la Citroën Méhari passera par les cases Bolloré et électrique. Conçue sur la base de la Bluecar du groupe français, la e-Méhari sera présentée au grand public lors de la prochaine édition du salon de Genève. Sa commercialisation est attendue dans la foulée à un tarif avoisinant les 25 000 euros.
Bouille sympathique et motorisation 100 % électrique
La Citroën e-Méhari est-elle mort-née ? Dévoilée en décembre dernier dans le cadre de la 21e conférence annuelle sur le climat (COP21) organisée par les Nations Unies au Bourget, la voiture électrique de loisirs a fait l’objet de très nombreuses critiques. Avant même sa présentation au grand public qui aura lieu au prochain salon de Genève (du 3 au 13 mars) et les essais presse qui se dérouleront d'ici la mi-mars. Avec sa bouille sympathique, sa carrosserie en plastique thermoformé, ses couleurs vives, ses portières dépourvues de vitrage et surtout son héritage, la Citroën e-Méhari a de quoi séduire les nostalgiques de la célèbre voiture de plage produite à plus de 145 000 exemplaires entre 1968 et 1987.
Une autonomie réelle de 150 à 200 km sur une charge
Et pourtant, le scepticisme n’a fait que se renforcer au fil des détails techniques révélés par le constructeur. Coproduite par les groupes Bolloré et PSA Peugeot Citroën sur le site de Rennes La Janais, la nouvelle Méhari est basée sur la Bolloré BlueSummer. Une voiture de loisirs électrique qui, comme sa petite sœur Bluecar qui officie dans les services d’autopartage Autolib’, Bluely ou encore Bluecub, intègre une batterie spécifique au groupe de l’homme d’affaires breton. Baptisé Lithium Métal Polymère (LMP), l’accumulateur exige d’être maintenu sous tension en permanence sous peine de se décharger. Développant une capacité de 30 kWh – vs 22 kWh sur la Renault ZOE –, il offre une autonomie comprise entre 150 et 200 km en conditions réelles d’utilisation.
2016 : le TOP 5 des voitures électriques en France
Tarif de 25 000 euros et location des batteries
Doté de 4 vraies places, le cabriolet destiné aux estivants de l’île de Ré ou de Saint-Tropez – la BlueSummer y est déjà proposée par l’agence de location Hertz – est assemblé depuis quelques semaines à raison de 15 exemplaires par jour maximum. Pour mettre en place la ligne de production, les deux industriels ont investis ensemble 1,5 million d’euros. Un montant modeste pour un véhicule de catégorie M1 qui, en tant que voiture électrique, bénéficie d’un bonus « écologique » de 6 300 euros. Une aide bienvenue, dans la mesure où la Citroën est annoncée à un prix avoisinant les 25 000 euros et que la batterie doit être obligatoirement louée (à partir de 79 euros par mois). Pas vraiment bon marché et nécessitant d’être régulièrement branchée, la e-Méhari cumule les mauvais points. Le célèbre cabriolet animé par un bicylindre à la sonorité caractéristique n’a pas encore trouvé son héritier …