C’est officiel : en 2020, Smart ne proposera plus que des électriques

À compter de 2020, Smart tournera définitivement la page du moteur à explosion. Après le continent nord-américain et la Norvège en 2017, c’est l’ensemble de l’Europe qui sera concernée par la stratégie de la marque qui souhaite se concentrer sur la voiture électrique. Reste encore à savoir avec quels produits.

« Nous entrons dans une nouvelle ère avec la mobilité électrique. » Bien que les moteurs à combustion interne suscitent toujours de l'intérêt, Smart enregistre « une immense demande pour les véhicules électriques ».

Les propos tenus par Katrin Adt, le nouveau PDG de Smart et remplaçante de Annette Winkler depuis octobre 2018, témoignent de la nouvelle stratégie de la filiale du groupe Daimler.

Aucun nouveau modèle

Dans un entretien accordé au site allemand SZ/BZ, Mme Adt a confirmé que la production des versions thermiques des Smart Fortwo et Forfour sera définitivement arrêtée en milieu d’année.

Elle a par ailleurs assuré que l’usine mosellane de Hambach sera privilégiée pour l’assemblage des modèles « zéro émission », avec un engagement à conserver les effectifs et rappelant que le groupe de Stuttgart a investi un total de 500 millions d’euros pour adapter l’outil de production.

Un site qui, dès 2020, accueillera l’assemblage de la compacte Mercedes-Benz EQA, la première voiture électrique « Made in France » de l’étoile.

Essai Smart électrique : aboutie mais pas vraiment sobre 

Un avenir incertain

Pour la nouvelle dirigeante de Smart, une mise à jour importante de ses modèles interviendra au plus tôt en 2019, sans révéler le moindre détail technique. Et Mme Adt de préciser que l’autonomie d’environ 160 km offerte par les modèles actuels répond aux besoins de la majorité des clients qui évoluent principalement dans un environnement urbain.

Malgré le discours rassurant, les défis à relever pour la marque née en 1994 sous l’impulsion du groupe horloger Swatch sont immenses. À commencer par la fin de la coopération entre Daimler et Renault qui privera Smart de la plateforme du constructeur tricolore mais aussi de son moteur électrique fabriqué à Cléon (Seine-Maritime).

Si des rumeurs concernant un éventuel rachat par le chinois Geely, par ailleurs déjà actionnaire de Volvo, et un avenir centré sur les services d’autopartage ont circulé l’automne dernier, le groupe Daimler ne prendra de décision définitive qu’en 2021 quant à une éventuelle revente.

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