Affaire Volkswagen : 11 millions de voitures diesel truquées
Publié le 22 septembre 2015 à 14h15 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Aux Etats-Unis, le constructeur Volkswagen a communiqué sur un diesel « propre » pour séduire les acheteurs
Dos au mur, le groupe Volkswagen AG vient d’annoncer que 11 millions de véhicules diesels sont équipés du logiciel espion destiné à contourner les normes antipollution aux Etats-Unis et en Europe. Les marques Audi, Volkswagen, Seat et Porsche sont concernées par ce scandale aux proportions hors normes.
Volkswagen : un « Clean Diesel » pas si propre que cela
La voiture diesel peut-elle répondre aux enjeux de réduction des émissions de polluants (CO2, oxydes d’azote NOx, particules fines, …) ? Au vu de la fraude massive opérée par le groupe Volkswagen AG (VAG), on peut légitimement en douter. Après les révélations du week-end concernant 482 000 véhicules diesel équipés d’un logiciel espion destiné à réduire les émissions lors des cycles d’homologation outre-Atlantique, le groupe VAG vient d’admettre qu’un total de 11 millions de véhicules alimentés au gasoil est doté du même algorithme permettant de tromper les régulateurs. Communiquant aux Etats-Unis sur ses « TDI Clean Diesel », cette tricherie aura des conséquences durables pour l’image du constructeur mais également pour les motorisations diesel proposées par l’ensemble des constructeurs.
Vers une enquête européenne touchant tous les constructeurs
Baptisée « Dieselgate », cette affaire de trucage des émissions polluantes a été rapidement reprise par le politique. En Allemagne d’abord où le ministre des Transports Alexander Dobrindt a exigé une enquête indépendante destinée à faire la lumière sur les émissions et consommations réelles de l’ensemble des modèles diesels commercialisés sur son territoire, y compris ceux des marques BMW et Mercedes-Benz. L’Italie a annoncé ce matin son intention d’ouvrir ses investigations, la Corée du Sud va expertiser 3 modèles VAG et la France, via son ministre des Finances, demande l’ouverture d’une enquête européenne sur les émissions réelles de tous les moteurs diesels commercialisés sur le Vieux Continent. Pour faire face aux sanctions financières, le groupe Volkswagen a annoncé avoir passé une provision exceptionnelle de 6,5 milliards d’euros dans ses comptes du troisième trimestre.