Corée du Sud : 630 000 voitures à hydrogène en 2030

La Corée du Sud ambitionne de voir circuler quelque 630 000 véhicules électriques dopés à l’hydrogène à l’horizon 2030. Pour inciter les entreprises et les particuliers à franchir le pas de la pile à combustible, le gouvernement mise sur une aide à l’achat équivalente à 21 350 euros par véhicule et sur le déploiement de 580 stations d’hydrogène.

Après le soutien au 100 % électrique, le pari de l’hydrogène

Le gouvernement de Corée du Sud soutient le groupe Hyundai Motor, le principal constructeur du pays, dans son plan de développement en faveur des véhicules à faibles émissions polluantes. D’ici la fin de la décennie, la filiale automobile du « chaebol » disposera de 22 véhicules hybrides, hybrides rechargeables, 100 % électriques et électriques à hydrogène aux catalogues de ses marques Hyundai et Kia. Si le « pays du matin calme » aide les acheteurs dans l’acquisition de modèles électriques – jusqu’à 16 619 euros de subvention par véhicule – en déployant plus de 5 500 bornes de recharge d’ici à 2018, de nouveaux incitants en faveur des véhicules à hydrogène vont prochainement entrer en vigueur.

Une subvention généreuse : 21 350 euros d’aide par véhicule

Dotés d’une autonomie moyenne de 500 km grâce à un plein réalisé en moins de 5 minutes, les modèles équipés d’une pile à combustible n’émettent à l’usage que de la vapeur d’eau. Un argument de poids pour les autorités qui souhaitent limiter la pollution atmosphérique dans les grandes agglomérations. Pour doper les ventes et atteindre les 9 000 unités en circulation dès 2020, le gouvernement subventionnera l’achat d’un véhicule électrique à hydrogène à hauteur de 27,5 millions de wons (soit 21 350 euros au cours actuel). Déjà disponible en France où il bénéficie d’un bonus « écologique » de 6 300 euros, le Hyundai Tucson FCEV est actuellement le seul modèle commercialisé en Corée du Sud.

400 stations à hydrogène opérationnelles dès 2020

Pour accompagner le marché et atteindre les 630 000 véhicules à hydrogène en circulation à l’horizon 2030, le gouvernement central souhaite déployer – probablement via un consortium public-privé – 520 stations publiques de distribution de dihydrogène dans le pays. D’ici à 2020, 80 % d’entre elles seront déjà opérationnelles. Selon le site du Korea Herald, les autorités espèrent ainsi que l’effet volume profitera à la baisse des tarifs en atteignant un prix de 27 165 euros dès 2018 (exonérations de taxes et aide à l’achat déduites). Sous nos latitudes, le groupe Air Liquide vient d’inaugurer la première station publique d’hydrogène en plein cœur de Paris. Quant aux constructeurs Hyundai et Kia, ces derniers disposeront en France à fin 2016 d’une gamme de 5 modèles à motorisations alternatives.

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