Voiture électrique : quelle autonomie minimale pour doper les ventes ?
Publié le 17 septembre 2016 à 08h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Lancée début 2016, la variante de la Nissan LEAF équipée d’une nouvelle batterie 30 kWh offre une autonomie réelle de 180 km
En France, plus de 35 % d’automobilistes envisagent l’achat d’une voiture électrique. Mais, à tort ou à raison, ces derniers souhaitent à une très grande majorité une autonomie supérieure à 300 km sur une seule charge. La peur de la panne d’énergie risque de disparaître très rapidement avec l’arrivée de nouveaux modèles plus performants.
300 km comme facteur déclenchant
Selon le dernier Baromètre de la Mobilité électrique réalisé par l’Institut IPSOS pour le compte de l’AVERE France et le groupe Mobivia – respectivement association professionnelles dédiée au véhicule électrique et groupe spécialisé dans la mobilité –, 35 % des personnes interrogées se disent prêtes à franchir le pas de l’électrique (découvrez les résultats détaillés de l’étude). Un chiffre en hausse de 7 points par rapport à 2015. En revanche, 72 % d’entre de l’échantillon considèrent qu’une autonomie de 300 km sur une seule charge serait un facteur déclenchant d’un acte d’achat.
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Quels besoins quotidiens de mobilité ?
Actuellement, les modèles 100 % électriques disponibles en concessions offrent une autonomie moyenne de 150 à 200 km : 150 km pour la Volkswagen e-Golf, 160 km pour les Kia Soul EV et Renault ZOE, 180 km pour la Nissan LEAF 30 kWh ou encore 200 km pour la nouvelle BMW i3. Seules exceptions : les Tesla Model S et Model X qui peuvent parcourir 350 à 500 km entre deux charges mais à un tarif très élevé. Une autonomie de 150-200 km modeste au regard des exigences des personnes interrogées mais qui ne nuit à la croissance du marché, à condition qu’elle couvre les besoins de mobilité quotidiens. Pour rappel, un automobiliste français parcourt en moyenne 31 km par jour.
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Une autonomie de 380 km pour demain
Mais comment favoriser l’adoption massive de la voiture électrique et passer d’une part de marché de 1 % à une part de 4-5 % en quelques années ? La bataille engagée par les industriels autour des batteries Lithium-Ion a pour conséquence de réduire le prix du kWh et de doper l’autonomie des modèles actuels et ceux à venir. En témoigne la citadine BMW i3 équipée d’une nouvelle batterie de 33 kWh qui, tout en offrant 50 km d’autonomie en plus, n’exige qu’un surcoût de 950 euros. Dévoilée au Mondial de Paris, la petite compacte Opel Ampera-e sera lancée sur le marché européen au printemps 2017 et permettra de parcourir 380 km sur une seule charge. De quoi satisfaire les exigences révélées par le Baromètre IPSOS.