Toyota en mode "start-up" pour l'électrique
Publié le 18 novembre 2016 à 15h00 | Jean-Christophe LEFEVRE | 3 minutes
La première voiture électrique aux 3 ellipses devrait être commercialisée à l’horizon 2020
En annonçant la création d'une entité autonome composé de 4 personnes seulement, Toyota veut secouer sa propre R&D sur la voiture électrique, chaînon manquant entre l'hybride essence de sa gamme et la pile à combustible à hydrogène de la Mirai.
Bousculer les inerties en place
Akio Toyoda, le patron de Toyota l'affirmait récemment : un véhicule électrique "conventionnel" sera au catalogue dès 2020. Mais il faudra pour cela avoir trouvé la martingale qui permettra une rentabilité effective de ce futur modèle. Un impératif incontournable pour Toyota qui a toujours affirmé qu'il gagnait de l'argent sur ses hybrides mais pas sur sa IQ électrique, quasiment prête à être commercialisée et vue sur de nombreux salons. Fausse piste donc, tout comme de miser sur un réseau de stations-services distribuant de l'hydrogène à sa Mirai. Et mieux vaut alors se tourner vers une petite structure en interne mais indépendante des autres entités et ingénieurs déjà impliqués dans les véhicules "zéro émissions" et capable de bousculer les schémas et les inerties en place.
Mazda en franc-tireur
C'est ce qu'il faut lire dans la création de cette nouvelle "start-up" financée par capital risque, composée de seulement 4 personnes issues de Toyota Industries et Toyota Motors mais aussi des équipementiers Aisin Seiki et Denso. "Des ingénieurs qui doivent être capable d'accélérer les process de décision et de manager les projets pour une mise sur le marché au plus vite", selon le communiqué de presse de Toyota. On ne saurait être plus clair.
Une déclaration à rapprocher de celle de son allié Mazda avec qui Toyota coopère depuis peu dans le domaine du véhicule électrique mais aussi de l'hybride et dont le directeur exécutif Masamichi Kogai déclare le même jour que "nous avons pour objectif de commercialiser en 2019 une voiture électrique en Amérique du Nord pour se conformer au règlement ZEV", en référence aux lois et décrets californiens. Nous avions d'ailleurs pu essayer en 2012 à Hiroshima une Mazda2 électrique quasi finalisée mais qui ne fut jamais commercialisée. Il n'est jamais trop tard !
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Takahiko Ijichi, le vice-président de Toyota a aussi préparé le terrain la semaine dernière dans une interview le 7 novembre au quotidien Nikkei en précisant que "nous voulons être prêt pour le futur lancement des véhicules électrique et nous pensons toujours que la voiture à pile à combustible est l'ultime "eco-car". Nous n'avons pas changé d'avis mais, en attendant l'avènement d'une société à hydrogène, nous voulons développer tous les types de voitures écologiques". Rendez-vous dans quatre ans pour découvrir la future Prius avec son moteur électrique et sa batterie Lithium-Ion, enfin !