Voiture électrique : Toyota lancera un premier modèle en 2020

Sous la pression de la concurrence et des normes antipollution, le constructeur de Nagoya n’a d’autre choix que d’investir dans le marché du véhicule électrique. Une équipe dédiée à la mobilité zéro émission sera constituée début 2017 et un premier modèle sera commercialisée à l’horizon 2020. Complémentaire à l’hybride et à l’hydrogène, l’électrique disposera d’une autonomie minimale de 300 km sur une seule charge.

Effets du Dieselgate

Le premier constructeur automobile mondial – qui partage régulièrement son titre avec Volkswagen – n’avait pas d’autre choix que celui d’investir le marché de la voiture électrique. Malgré la collaboration engagée avec Tesla Motors concernant l’électrification du RAV4 commercialisé en Californie entre 2012 et 2014, Toyota s’est toujours refusé à produire en grande série un modèle électrique. Batteries trop chères, temps de charge trop long et autonomie insuffisante : le triptyque a longtemps servi d’argumentaire stéréotypé à la firme aux trois ellipses pour se soustraire à toute implication sur ce marché aux perspectives jusqu’il y a peu très incertaines. Mais le scandale du Dieselgate initié par son grand rival allemand associé aux contraignantes normes antipollution édictées par les régulateurs de la planète auront eu raison de ses atermoiements.

 

Des normes de plus en plus sévères

Après les rumeurs et les premières orientations très récemment révélées par le partenaire Mazda (lire notre article à ce sujet), voici venu le temps de la confirmation (ou presque). Et quand bien même Toyota n’a ni confirmé ni démenti les révélations du quotidien financier Nikkei – l’industriel se contentant d’un mail laconique précisant que ses équipes travaillent sur différentes alternatives –, ce dernier semble très bien informé. Selon des sources proches du dossier interrogé par le média nippon, une équipe dédiée au programme véhicules électriques sera constituée début 2017 et un premier modèle qui prendra probablement la forme d’un SUV sera commercialisé en 2020. D’abord au Japon où se tiendront les Jeux olympiques d’été (Tokyo) puis dans des Etats ou régions ayant voté des lois « zéro émission », à l’image de la Californie, du Québec ou de la Chine.

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Quelle place pour l’hydrogène ?

Confronté à des normes antipollution de plus en plus strictes ainsi qu’à des réglementations locales imposant des quotas de véhicules 100 % électriques, Toyota n’a d’autre choix que d’investir un marché qui devrait représenter le quart de la production totale du concurrent Volkswagen à l’horizon 2025. La déferlante électrique à Wolfsburg, le succès du chinois BYD sur son marché domestique ainsi que l’élargissement de l’offre Tesla Motors ont contraint le leader mondial de la voiture hybride (plus de 9 millions d’unités écoulées depuis 1997) à céder aux sirènes de la mobilité électrique. Intégrant des batteries assemblées par ses soins mais aussi achetées à des équipementiers tiers, la future gamme zéro émission du constructeur bénéficiera d’une autonomie étendue (300 km sur une seule charge) et sera complémentaire à l’hydrogène mobilité sur laquelle le groupe japonais parie encore.