Tokyo : capitale mondiale de la voiture à hydrogène ?
Publié le 23 janvier 2015 à 11h41 | Fabrice SPATH | 3 minutes
La ville de Tokyo négocie avec Honda et Toyota l’acquisition de 6 000 véhicules à hydrogène
La ville de Tokyo vient d’annoncer être en négociation avec Honda et Toyota pour acquérir 6 000 véhicules électriques dopés à l’hydrogène. A l’occasion des Jeux olympiques d’été de 2020, la capitale nippone veut mettre en avant les véhicules équipés d’une pile à combustible. Objectif 2025 : voir circuler 100 000 de ces véhicules sur ses routes.
JO 2020 : un parc de 6 000 Honda FCV et Toyota Mirai
La ville organisatrice des JO d’été 2020 souhaite faire de cet événement une vitrine pour les véhicules à hydrogène. A cette date, Tokyo devrait avoir fait l’acquisition de 6 000 véhicules équipés d’une pile à combustible et installé 35 stations publiques de distribution d’hydrogène. En négociation avec les constructeurs Honda et Toyota, la capitale a débloqué une enveloppe de plus de 300 millions d’euros destinée à financer cette opération. Tandis que Honda ne commercialisera sa berline FCV qu’en mars 2016, Toyota a lancé son modèle Mirai le 15 décembre dernier. Un mois plus tard, l’industriel de Nagoya annonçait avoir commercialisé 1 500 exemplaires, soit près de 4 fois l’objectif de vente pour le Japon sur l’année 2015. Achetée par des entreprises, des agences gouvernementales et des particuliers – ces derniers représentent 40 % de la clientèle –, la Toyota Mirai dispose d’une autonomie de 500 km environ et ses deux réservoirs de dihydrogène peuvent être remplis en 3 minutes sur une station à 700 bars.
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2025 : un objectif de 100 000 véhicules à hydrogène
Si Tokyo souhaite devenir une ville modèle en matière de véhicules à hydrogène le temps d’un événement, la ville compte poursuivre ses efforts après 2020. En effet, la capitale ambitionne de voir circuler en 2025 quelques 100 000 véhicules de ce type sur ses routes. Des véhicules qui pourront faire le plein de dihydrogène sur l’une des 80 stations de distribution installée sur le territoire de la mégalopole. Pionnier dans le développement de la mobilité hydrogène, le Japon est actuellement le seul pays à subventionner massivement l’achat de modèles dotés d’une pile à combustible (jusqu’à 14 600 euros d’aides). Pour faire face à la forte demande sur sa Mirai, Toyota a décidé de quadrupler ses capacités de production d’ici 2 ans. A l’horizon 2017, le premier constructeur mondial envisage de produire 3 000 véhicules par an. La voiture à hydrogène de Toyota sera commercialisée dès l’automne 2015 aux Etats et dans quelques pays d’Europe (Allemagne, Danemark et Royaume-Uni). Au Japon, la Mirai est disponible à partir de 50 000 euros, taxes comprises et aides déduites.