Vélo à assistance électrique : Tesla va-t-il bouleverser le marché ?
Publié le 03 novembre 2018 à 09h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Interviewé par le site américain Recode, Elon Musk a confié que Tesla pourrait investir le marché du vélo électrique. Une annonce qui, si elle est suivie d’effets, pourrait bouleverser le segment aux États-Unis.
Dans une récente et longue interview donnée au site Recode, Elon Musk, le DG du groupe Tesla, a évoqué de nombreux sujets parmi lesquels le futur pickup électrique ou encore les scooters électriques en libre-service déployés par la firme Lime à travers le pays. Un sujet en entraînant un autre, Musk a fini par confier que, dans le cadre de la diversification des activités de son entreprise, le vélo électrique pourrait être son prochain projet.
Taxes des vélos électriques chinois
« Oui, je pense que nous pourrions faire un vélo électrique », a déclaré l’homme d’affaires d’origine sud-africaine dont les modèles sont les véhicules électriques les plus vendus outre-Atlantique et menacent la concurrence allemande sur le segment du premium.
Après la batterie de secours pour smartphone, la planche de surf, le lance-flammes ou encore la tequila, Tesla pourrait se lancer dans l’aventure du deux-roues. Comme le souligne le site Electrek, malgré les droits de douane de 25 % appliqués sur les importations de vélos électriques en provenance de Chine, le marché ne s’est jamais aussi bien porté aux États-Unis mais aussi en Europe.
Et malgré la hausse des taxes, les constructeurs ne souhaitent pas relocaliser la production chez l’Oncle Sam pour des raisons évidentes liées aux coûts de main d’œuvre, de développement mais aussi d’approvisionnements.
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Nombreuses innovations
Mais Tesla a déjà démontré que la production de véhicules électriques pouvait être rentable - sous certaines conditions - et entraîne systématiquement avec elle son lot d’innovations. Parmi les axes d’amélioration sur lesquels la firme de Palo Alto pourrait travailler : un pack batterie plus compact, plus léger et à la densité énergétique supérieure qui remplacerait ceux embarquant des cellules 18650 sur le marché depuis près de trois ans.
Autre innovation attendue : des moteurs plus petits et plus puissants dotés d’un dispositif avancé de récupération d’énergie cinétique au freinage. Marque de fabrique de l’entreprise, son futur deux-roues « zéro émission » devrait aussi faire la part belle à la connectivité avec une mise à jour logicielle « over the air ».
En attendant que le groupe californien concrétise son projet, Kendall Toerner, étudiant en design industriel, a déjà imaginé les premiers sketchs de ce à quoi pourrait ressembler son premier vélo à assistance électrique.