Chine : Tesla finalise l’achat du terrain de sa future Gigafactory

Publié le 16 octobre 2018 à 15h00 | La rédaction | 3 minutes

Destiné à produire 500 000 véhicules électriques par an à partir de 2021, le site Tesla de Shanghai assemblera également des batteries

Tesla se prépare à acquérir un immense terrain à Shanghai pour son usine chinoise, selon des indiscrétions que Bloomberg a recueillies. D’une capacité annuelle de 500 000 véhicules électriques, la Gigafactory assemblera également des batteries.

Selon une source anonyme citée par l’agence Bloomberg, le constructeur californien Tesla serait en train de préparer activement son implantation en Chine avec l’acquisition prochaine d’un terrain dans la cité de Shanghai. Un achat qui n’attendrait plus que l’aval des autorités politiques pour être finalisé, aval qui pourrait accorder dès ce mois-ci, selon la même source.

Pour rappel, le fabricant américain a signé au mois de juillet dernier un accord portant sur l’ouverture de sa première usine chinoise avec le gouvernement municipal de la ville. Usine qui, par ailleurs, sera dotée d’un centre de recherche et de développement, et qui, à terme, produira jusqu’à 500 000 véhicules électriques par an, et assemblera également des accumulateurs. Usine enfin dont Tesla pourra se prévaloir de « la propriété exclusive », grande première dans l’Empire du Milieu pour un industriel étranger.

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Des compagnies chinoises moins protégées

La construction de la manufacture shanghaienne débutera dans les « prochains trimestres », avait récemment évoqué Elon Musk, le DG de Tesla. « Pour la Chine, je pense que notre plan par défaut sera d'utiliser essentiellement un prêt de banques locales et de financer la Gigafactory à Shanghai avec une dette locale », avait-il par ailleurs dit. Les premières voitures devraient sortir de la chaîne de production d'ici trois ans.

Une ouverture du marché chinois qui commence à rendre nerveux certains industriels locaux. « Dans les cinq prochaines années, le secteur automobile chinois sera totalement ouvert », s’est inquiété Li Shufu, président de Geely, l'un des principaux constructeurs automobiles de l’Empire. « C'est un très grand défi. Divers obstacles et seuils disparaîtront », a-t-il poursuivi.

Selon l’ancienne règle, qui date de 1994, toute multinationale désirant produire des automobiles en Chine devait créer avec un partenaire local une coentreprise dont elle ne peut posséder plus de 50 %. Ce plafond sera supprimé dès cette année pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables. D’ici à 2022, il disparaîtra totalement pour la production de voitures individuelles, que celles-ci soient thermiques ou à énergie nouvelle (NEV).

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Une nouvelle source d’opportunités

Si Tesla est le premier acteur étranger à tirer parti de ce changement, BMW y voit également une opportunité d'améliorer son positionnement dans le cadre de sa nouvelle stratégie. Le constructeur à l’hélice a ainsi augmenté sa participation dans Shenyang, entreprise commune qu'il détient avec la société Brilliance Automotive Group Holdings.

Une ouverture du marché chinois qui va donc donner aux acteurs internationaux plus de flexibilité pour gérer leurs propres opérations, protéger leur propriété intellectuelle, et empocher une plus grande part des bénéfices issues des ventes.



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