Ouverture du marché en Chine : Tesla crée seul une entreprise à Shanghai
Publié le 01 juin 2018 à 17h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Unique actionnaire de la structure, Tesla compte importer ses véhicules et des composants électriques
Sur fond d'ouverture commerciale de la Chine, premier marché automobile mondial, Tesla vient de créer dans la ville Shanghai une nouvelle société spécialisée dans l’importation et la conception de véhicules électriques.
Tesla vient de créer en Chine une nouvelle société dédiée à la conception de véhicules électriques. La nouvelle structure, dont la marque californienne est l’unique actionnaire, sera basée dans la ville de Shanghai. Dotée par sa maison-mère d’un capital de 100 millions yuans, soit 13 millions d’euros, les tâches de cette jeune entreprise seront principalement axées sur l'importation et l'exportation de véhicules et de composants électriques, ainsi que sur le développement de nouvelles technologies. Aucune activité de production n’a été en revanche signalée, du moins pour l’heure.
La mise en place de cette filiale chinoise, baptisée du nom de « Tesla Shanghai Limited », fait suite à l’annonce récente du gouvernement de Pékin de lever dès cette année l’obligation de coentreprises pour les constructeurs étrangers souhaitant fabriquer des voitures électriques en Chine. Pour rappel, cette loi oblige toute multinationale désirant produire des automobiles dans le pays à fonder avec un partenaire local un joint-venture dont elle ne peut posséder plus de 50 % des parts.
Réaction rapide, mais des moyens financiers limités
Tesla n’aura pas donc mis beaucoup de temps à réagir face à la volonté d’ouverture affichée par les hauts responsables politiques de l’Etat chinois. Une ouverture longtemps espérée par les partenaires de la Chine, et qui survient alors que plane toujours la menace d’une guerre commerciale entre cette dernière et les Etats-Unis, qui demeurent l’économie la plus puissante du monde. Pour rappel, les dirigeants de l’Empire du Milieu ont également promis d’abaisser les tarifs douaniers actuels pour les importations de voitures, qui sont taxées au passage à la frontière de 25 %.
Même si la production ne figure pas encore parmi les objectifs de la « Tesla Shanghai Limited », la Chine revêt une importance stratégique pour la marque californienne – qui ambitionne de devenir un constructeur « grand public ». Une production locale permettrait à Tesla de pénétrer plus facilement le premier marché automobile mondial qui, avec 27,5 millions de véhicules légers immatriculés en 2017, dépasse largement les volumes enregistrés en Europe (17,6 millions). Mais cette possibilité, coûteuse, reste soumise à l’état financier du groupe.