Allemagne : la capitale de l’automobile bannit les diesels
Publié le 06 mars 2017 à 09h30 | Fabrice SPATH | 2 minutes
A partir de 2018, la ville de Stuttgart interdira son accès aux véhicules diesel lors des pics de pollution aux particules fines
Berceau mondial de l’automobile, la ville de Stuttgart interdira les véhicules diesel lors des pics de pollution. Seuls les modèles conformes à la norme Euro 6 pourront librement circuler dans la métropole. Les véhicules essence sont également touchés par cette nouvelle règlementation qui entrera en vigueur au 1er janvier 2018.
Véhicules diesel et essence
La France n’est pas la seule à être touchée par les phénomènes de pollution atmosphérique aux particules fines. En Allemagne, la métropole de Stuttgart, siège des constructeurs Daimler (Mercedes-Benz), Porsche et berceau de l’industrie automobile mondiale a annoncé le mois dernier vouloir bannir de ses rues les véhicules les plus polluants lors des pics de pollution. Sont concernés les modèles diesel non-conformes à la norme antipollution Euro 6 (première mise en circulation postérieure à septembre 2015) ainsi que les modèles essence ne respectant pas la norme Euro 3 (janvier 2001).
3/4 des diesels concernés
Adoptée le 21 février dernier par une coalition constituée des Verts et des conservateurs (CDU), cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2018. Les circonscriptions de Talkessel, Feuerbach et Zuffenhausen (siège de Porsche) sont concernées par ces restrictions de circulation qui ne seront appliquées que lors des jours de pics de pollution aux particules. Une mesure qui concernera quelque 73 000 véhicules sur les 107 000 diesel qui arpentent quotidiennement Stuttgart. Les véhicules des artisans, des taxis ou encore aux des services de secours ne seront pas touchées par ces restrictions.
L’Allemagne prépare l’interdiction des véhicules diesel et essence
Contrôles aléatoires
Mais contrairement à Paris qui a imposé le port de la vignette CRIT’Air derrière le parebrise de chaque véhicule, la ville allemande réalisera des contrôles à la volée en se basant d’abord sur une estimation de l’âge du véhicule par les forces de l’ordre. Régulièrement touchée par des phénomènes de pollution aux particules, Stuttgart a lancé mi-février et à titre expérimental la construction d’un mur en mousse végétale. Long de 100 mètres, ce dispositif est sensé absorbé une partie des polluants émis par la circulation et pourrait être étendu dès l’an prochain si le test s’avère concluant.