Pépite précieuse, le TreZor de Renault est un amour ...

Manifeste pour un nouveau design de Renault au tournant des années 2020, ce TreZor est aussi une profession de foi renouvelée pour une nouvelle mobilité électrique sportive et autonome. L'avenir nous dira lequel des deux termes est le plus approprié pour la voiture du futur. Passage en revue par Jean-Christophe Lefèvre.

Laurens van den Acker à la manœuvre

Pour le patron du design Renault, Laurens van den Acker, nous devions littéralement "tomber amoureux" lorsqu'il remit à plat l'identité visuelle globale de Renault en 2010 avec le concept-car DeZir dévoilé au Mondial de l'Auto. Comment ne pas adhérer à la nouvelle Clio en 2012 qui s’inspirait directement du DeZir et en provoquait autant ... Aujourd'hui, il a "fait le tour" des grandes familles de véhicules de la gamme Renault avec Twingo, Clio restylée, Captur, Mégane, Scénic, Kadjar, Talisman et Espace et veut définir, avec ce TreZor, un nouveau cycle du design Renault, sous le signe de "la maturité des sentiments et l'engagement".

La passion amoureuse doit donc céder à la raison et l'apaisement, autrement décodé : un "Zeste" d'émotion stylistique toujours présent mais, sous cette robe majestueuse du "TreZor", la rationalité d'une propulsion électrique, un enjeu majeur des années 2020 et que l'on verra sous le capot de toutes les futures grandes familles de voitures au Losange. Une perspective plutôt séduisante pour les lecteurs assidus et passionnés de BreezCar !

 

Un écrin pour un TreZor

Et lors de la révélation de ce nouveau concept-car au Mondial de l'Auto, la mise en scène New Age et très "2001, l'Odyssée de l'Espace", dévoilait un très beau TreZor dans un écrin tout aussi magnifique. Une mise en scène époustouflante qui vit apparaître Carlos Ghosn, le patron de l'Alliance Renault-Nissan, au meilleur de sa forme pour nous inviter à "redécouvrir Renault et, après être tombé amoureux avec DeZir, partir ensemble en voyage avec TreZor". On en demandait pas tant et, lorsque l'ensemble du capot avant formant toit de l'habitacle se souleva d'un seul tenant pour laisser découvrir ce nouveau trésor, l'assemblée des journalistes présents retient son souffle. De la bel ouvrage, c'est indéniable et les amateurs de belles carrosseries étaient comblés.

Pas de surprise pour les lecteurs de BreezCar

Mais ce qui nous intéressait alors, c'était ce qui se cachait encore sous cet écrin, cette "mécanique" que nous vous révélions en exclusivité la veille des journées presse (lire notre article à ce sujet). On retrouvait bien le moteur électrique de la Renault e.dams, double championne du monde de cette "Formule 1" électrique : 260 kW, soit 350 ch et un couple de 380 Nm, autorisant un 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes. Comme nous l'écrivions avant l'heure, les deux batteries, l'une à l'avant, l'autre à l'arrière et avec leur propre système de refroidissement (capacité non dévoilée ...) sont régénérées avec le système à récupération d'énergie au freinage RESS venu de la F1. Ses dimensions s'affirment bien comme un grand coupé GT avec son 4,70 m de longueur pour 2,18 m de largeur et 1,08 m de hauteur pour un poids "plume" de 1 600 kg.

Carlos Ghosn : « notre pari sur l’électrique s’est révélé gagnant » (Interview) 

"TreZor, conduis-moi !"

Renault, comme d'autres, cède à la mode de la conduite autonome – plus facile à proclamer qu'à mettre en œuvre – et ce TreZor change de "signature lumineuse" avec des logos latéraux et arrière de couleur différente si la voiture est en mode "délégation de conduite". Pourtant, Carlos Ghosn est bien le premier à dire que la voiture autonome n'est concevable que dans des pays où les conducteurs conduisent "normalement", selon un code de la route respecté et non comme, déjà dans le sud de l'Hexagone ou à Naples, où l'on grille allègrement les feux rouges et l'on prend les ronds-points à l'enver s... Mais c'est une autre histoire, Renault pense être prêt pour la voiture autonome en 2020. Nous, c'est ce que cache ce TreZor en 2020 qui nous intéressera !

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