Renault et l’hybride rechargeable : l’histoire se dessine enfin
Publié le 12 octobre 2016 à 07h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Dévoilé au Mondial de Paris 2014, le concept Renault Eolab préfigurait les futurs modèles hybrides rechargeables du constructeur
La marque au Losange ne compte aucune voiture hybride rechargeable à son catalogue, préférant se concentrer sur la mobilité 100 % électrique. Un manque qui sera comblé avec l’arrivée d’une technologie « low cost » dont la prochaine génération de Renault Clio pourrait bénéficier dès 2018.
Du concept Renault Eolba en 2014 …
En 2014, Renault présentait son concept Eolab au Mondial de l’Automobile de Paris. Une berline compacte au design futuriste préfigurant les lignes de la future Mégane animée par une inédite motorisation hybride rechargeable (lire notre article Renault Eolab : comment fonctionne l’hybride à 1 l/100 km ?). Une façon pour le constructeur de mettre un pied dans un marché qu’il avait jusqu’alors royalement ignoré et de communiquer auprès des consommateurs et des concurrents sur la maîtrise de la technologie par ses équipes. Bien accueillie par la presse et le public, l’étude Eolab a eu rapidement droit à quelques rumeurs concernant le transfert de sa chaîne de traction sur les crossovers Renault Kadjar et son cousin Nissan Qashqai au travers de versions « Zero Emission On Demand » (ZEOD).
Renault Kadjar ZEOD : une version hybride pour 2018
… à la Renault Clio 5 en 2018
Moins de deux semaines après la présentation de sa nouvelle citadine électrique Renault ZOE offrant jusqu’à 300 km d’autonomie en conditions réelles d’utilisation, l’hybride rechargeable refait surface au travers d’une enquête menée par le quotidien Les Echos. Selon ses auteurs, l’industriel qui s’est toujours refusé à mettre sur le marché cette technologie jugée trop coûteuse travaille sur une double motorisation à bas coût. Composée d’un bloc essence et d’un bloc électrique alimenté par une batterie Lithium-Ion rechargeable sur une source d’énergie externe (prise de courant ou borne de recharge), la solution devrait être adoptée par la prochaine génération de Renault Clio attendue pour 2018. Une nouveauté qui associera consommations réduites, émissions polluantes maitrisées et prix de vente attractif (sous la barre des 20 000 euros).
2016 : le TOP 5 des voitures hybrides rechargeables en France
Nissan profitera de la technologie Mitsubishi
A terme, la compacte Renault Mégane ainsi que le crossover Renault Captur devraient adopter la double motorisation en Europe. Dans sa quête de croissance, l’Alliance franco-nippone compte également sur la montée de Nissan au capital de son compatriote Mitsubishi mis en difficulté par le Dieselgate. Leader mondial du Plug-in Hybrid grâce à son crossover Outlander PHEV vendu à plus de 115 000 unités, le constructeur aux trois diamants devrait vraisemblablement mettre à profit son avance et intégrer sa solution sous le capot de modèles Nissan au Japon, en Inde ou encore aux Etats-Unis. Longtemps raillé par la concurrence pour ne pas proposer une alternative au tout électrique, Renault apporte de la diversité à son catalogue. Reste qu’il faudra encore s’armer de patience pour rouler dans un modèle français Plug-in, le groupe PSA ne commercialisant son Peugeot 3008 rechargeable qu’à l’horizon 2019.