Opel Ampera-e : déjà dépassée avant même sa présentation à Paris ?

A peine dévoilée, déjà dépassée ? Première voiture électrique de la firme de Rüsselsheim, l’Opel Ampera-e sera officiellement présentée au Mondial de l’Automobile de Paris. Avec une autonomie réelle de 380 km et un tarif probablement canon de 30 000 euros environ, la citadine polyvalente est moins ambitieuse sur une fonction pourtant indispensable pour une électrique : la recharge. Explications.

Commercialisation au printemps 2017

Premier modèle 100 % électrique de la firme au Blitz, l’Opel Ampera-e sera révélée en première mondiale lors du prochain salon de Paris (du 1^er au 16 octobre). Cousine de la Chevrolet Bolt EV qui rejoindra les concessions nord-américaines d’ici la fin de l’année, la citadine polyvalente (ou petite compacte) du groupe General Motors est animée par un moteur électrique de 150 kW / 204 ch (360 Nm) alimenté par une batterie Lithium-Ion développant une capacité de 60 kWh offrant une autonomie réelle de 380 km (lire notre article Premiers essais de la Chevrolet Bolt aux Etats-Unis).

Une puissance moteur et une capacité de batterie jusqu’alors inconnues sur le segment des citadines (B) et des compactes (C). A titre de comparaison, la BMW i3 équipée depuis quelques semaines d’une pile de 33 kWh – référence actuelle du marché – affiche une cavalerie de 170 ch (250 Nm) et une autonomie réelle de 200 km. Commercialisée le printemps prochain en Europe, l’Opel Ampera-e sera non seulement performante mais aussi bien placée tarifairement. Annoncée à un prix de départ situé aux alentours de 30 000 euros (aides déduites et batterie comprise), la citadine risque fort de révolutionner le marché.

 

La charge rapide optionnelle ?

Autant d’atouts qui pourraient toutefois être ternis par la faiblesse de son système de charge. Outre-Atlantique, la Chevrolet Bolt est ainsi équipée d'un chargeur embarqué 6,6 kW équivalent à celui intégré à la Nissan LEAF 30 kWh … pour une batterie pourtant deux fois plus grande. Tandis que la compacte nippone ne nécessite que 4 heures pour faire le plein d’énergie sur une borne de recharge semi-accélérée (7 kW), la future Opel Ampera-e devra patienter 8h pour une charge intégrale. A l’heure où la France déploie des milliers de bornes accélérées (22 kW) et où les modèles réactualisés gonflent la puissance de leur chargeur interne – 11 kW pour la nouvelle BMW i3 –, il est regrettable que General Motors n’ait pas été plus ambitieux sur ce terrain.

Opel Ampera-e : la citadine va-t-elle révolutionner le marché ?

Autre faiblesse : la charge rapide au standard CCS (Combined Charging System) qui est proposée en option aux Etats-Unis. Une pratique peu commune alors que la charge rapide devient la norme à mesure que la capacité des accumulateurs progresse. Si on ignore encore si Opel fera de même en Europe, on connaît d’ores et déjà le temps de charge sur une borne rapide : 30 mn pour 50 % d’autonomie recouvrée (170 km) sur une borne 50 kW, là où la concurrence ne met que 30 à 40 mn pour 80 % d’autonomie (160 km sur la BMW i3). En attendant les bornes ultra-rapides (100 à 150 kW) de nouvelle génération dont les premiers exemplaires viennent d’être installés en Suisse et qui permettront d’exploiter pleinement le potentiel de cette Ampera-e.

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