Londres, cauchemar pour la Nissan LEAF autonome

Publié le 19 mars 2017 à 18h00 | La rédaction | 3 minutes

Voiture autonome : testée en conditions réelles dans les rues de Londres, la Nissan LEAF doit encore parfaire son dispositif ProPILOT avant une commercialisation en 2020

Trafic dense, complexe, embouteillages et stress général au volant, passages pour piétons et ronds-points en très grand nombre, conducteurs imprévisibles et parfois impulsifs : Londres est un défi pour une voiture autonome. Testée en conditions réelles dans la capitale britannique, la Nissan LEAF autonome a eu un comportement convaincant. Sans pour autant avoir été irréprochable.

 

Conduite autonome : premier essai concluant

S’il est vrai que les voitures doivent encore surmonter plusieurs obstacles avant d’être totalement autonomes, nous ne sommes plus très loin de cette réalité. Avec sa technologie dénommée ProPILOT, la Nissan LEAF autonome embarque un système de capteurs devenus maintenant discrets, de lasers scanners, et de caméras dont on ne remarque guère plus la présence. Le défi esthétique semble ainsi être remporté haut-la-main, et ce n’était pas une mince affaire. Tetsuya Iijima, l’un des ingénieurs en charge du développement de la voiture autonome chez le constructeur nippon, se réjouit du résultat : « Le design est l’un des challenges les plus importants pour la voiture autonome. C’est là un aperçu du véhicule sans chauffeur tel que nous voulons le commercialiser en 2020 », affirme-t-il à nos confrères du JDN. Et d’ajouter qu’« à l’avenir, ce sera encore mieux intégrer et tout sera caché ».

 

Risques d’accrochages nombreux

Mais c’est dans le comportement de la voiture que les progrès se font le plus sentir. Ainsi, d’après notre confrère de l’hebdomadaire Challenges qui a eu le privilège d’être à bord de la LEAF et de la tester en compagnie de M. Iijima, le système ProPILOT s’est montré très apte à gérer les trajectoires de la LEAF et à la maintenir à bonne distance des véhicules qui le précèdent. Il sait aussi anticiper efficacement les ralentissements. Même lorsqu’un piéton a traversé tardivement une chaussée, le système a pu stopper la LEAF juste à temps, sans que le freinage n’ait été brutal. Il est toutefois à noter que le parcours choisi par Nissan pour tester sa voiture électrique autonome n’était pas le plus difficile et ne peut être considéré comme représentatif de l’état de la circulation à Londres. Et que par ailleurs, la voiture a failli être victime d’accrochages à quelques reprises même dans ces conditions plus ou moins favorables.

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Des défis qui restent à accomplir

Avant que le système ProPILOT de Nissan ne soit parfaitement au point, il reste beaucoup de travail à accomplir. A chaque essai, son lot d’erreurs. Même si celles-ci sont moins nombreuses à chaque fois, le système n’est pas capable d’anticiper et de réagir à tous les événements qui peuvent survenir sur une route. Les ingénieurs ont donc besoin d’intégrer et de créer de nouveaux algorithmes pour les problèmes n’ayant pas été préalablement identifiés. M. Iijima se montre humble face à la réalité de la conduite autonome telle qu’elle se présente actuellement, et déclare à ce propos : «  Chaque jour apporte son lots d’enseignements. »

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