Voiture électrique : quand la Chine s’inspire de la Californie

Le gouvernement chinois s’apprête à finaliser une « Loi Zéro Emission » similaire à celle introduite en Californie dès 1990. Objectif : contraindre les constructeurs à proposer un nombre croissant de véhicules électriques. A l’horizon 2025, la Chine ambitionne de commercialiser chaque année quelque 3 millions de modèles rechargeables.

Numéro 1 mondial des ventes

Pour lutter contre la pollution atmosphérique et atteindre ses objectifs de réduction des émissions de CO2, l’Empire du Milieu dope depuis de nombreuses années le marché de la voiture électrique avec de très généreuses aides à l’achat (jusqu’à 7 810 euros). Associés à des restrictions de circulation dans les grandes métropoles, ces incitants ont eu pour effet de voir s’envoler les ventes de modèles rechargeables dans le pays. En 2015, la Chine s’est ainsi positionnée en tête du classement mondial des meilleures ventes de véhicules électriques et hybrides rechargeables, se plaçant devant les Etats-Unis et l’Europe. De 2014 à 2015, leurs ventes ont ainsi quasi triplées, passant de 62 000 à 214 000 unités.

Chine et voiture électrique : des aides toujours plus généreuses 

Contraindre les industriels

Malgré l’excellente progression du marché dont peut se targuer le gouvernement central, celui-ci souhaite se doter d’une « Loi Zéro Emission » comparable à celle en vigueur dans de nombreux Etats américains (Californie, Maine, New York, Vermont, …) et au Québec dès l’automne prochain (lire notre article par ailleurs). Selon une proposition rédigée par la Commission de la Réforme et du Développement National relayée par l’agence de presse Bloomberg, cette loi ambitionne de contraindre les constructeurs domestiques à produire ou importer autant de véhicules à énergie alternative (électrique, hybride rechargeable, hydrogène …) que de véhicules thermiques.

2016 : le TOP 5 des voitures électriques en France 

3 millions de véhicules par an

Directement inspirée du modèle californien, la « Loi Zéro Emission » qui devrait prochainement être validée par le Parlement a pour objectif d’atteindre les 3 millions de modèles rechargeables écoulés chaque année dans le pays à compter de 2025. Pour y parvenir, l’instance de régulation de l’industrie qui a rédigée la proposition suggère que les constructeurs qui n’atteignent pas leur quota de véhicules à très faibles émissions puissent acheter des crédits carbone auprès des industriels du secteur les plus performants ou, à défaut, de payer une amende qui pourra représenter jusqu’à 5 fois le prix moyen d’un crédit carbone. Enfin, les aides à l’achat réservées à ces mêmes véhicules seront progressivement réduites d’ici à 2020.