Diesel : le Japon fait de la résistance et offre un bonus de 1000 euros
Publié le 30 novembre 2017 à 09h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Quasiment bannis dans les années 2000, les véhicules diesels sont soutenus financièrement par le gouvernement japonais
Après avoir banni les véhicules diesels de ses routes dans les années 2000, le Japon cherche à relancer la filière. Malgré les dioxydes d’azote et autres particules fines, le gouvernement offre un bonus de 1 000 euros pour l’achat d’un modèle carburant au gasoil. La raison de cet engouement : les émissions de CO2 inférieures de 15 à 20 % à leurs homologues essence.
Bonus de 1 000 euros
Tandis que l’Europe veut, sous la pression de l’opinion publique trompée par le Dieselgate, réduire drastiquement les ventes de véhicules à motorisations diesels, le Japon verse une aide de 1 000 euros pour l’achat de ce type de véhicule. Un comble dans un pays qui, dans les années 1990 et 2000, avait mené un véritable combat pour éradiquer cette technologie de ses routes. Particuliers et entreprises avaient été mis à contribution, les ventes de voitures particulières (VP) s’effondrant à 0,04 % de part de marché en 2005. Le « Tokyo Metropolitan Government » avait même proposé des aides aux entreprises pour se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation régissant l’accès aux centres urbains.
Moindres émissions de CO2
Mais en 2015, quelques mois seulement avant que le scandale du Dieselgate n’éclate, le gouvernement nippon a choisi de soutenir cette motorisation et de verser à chaque nouvel acheteur une prime de 1 000 euros. Une décision justifiée par les moindres émissions de CO2 d’un modèle diesel – 15 à 20 % de moins qu’un équivalent essence – et la lutte contre le réchauffement climatique. Faisant fi des risques que font peser sur la santé les émissions de dioxydes d’azote (NOx) et les éventuels rejets de particules fines PM 2,5 en milieu urbain, pourtant reconnues comme cancérogènes certains par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). D’ici 2030, le Japon table sur un parc diesel de 5 à 10 % des véhicules en circulation.