Israël : fin de la vente de véhicules diesel et essence en 2030

Publié le 15 octobre 2018 à 11h00 | La rédaction | 3 minutes

Essentiellement motivée par des considérations géostratégiques, la volonté de l’État d’Israël d’interdire l’importation de véhicules à combustion interne sera effective en 2030

Israël se prépare lui-aussi à mettre fin aux ventes de voitures à combustion interne. Une mesure d’interdiction qui commencera à être effective à partir de l’année 2030 et qui concernera aussi bien les voitures particulières que les utilitaires. Dès ce mois, un appel d’offre concernant le déploiement de 2 560 bornes de recharge sera lancé.

Israël prévoit de mettre fin aux ventes de voitures à combustion interne sur son territoire d'ici 2030. « A partir de 2030, nous n'autoriserons plus l'importation de voitures diesel ou essence », a confié récemment Yuval Steinitz, le ministre israélien de l'Énergie, à l’agence Reuters. Une interdiction qui concernera également les véhicules utilitaires.

Objectif ambitieux dont la réalisation sera soutenue par un ensemble de mesures destinées à favoriser l’éclosion rapide d’une « masse critique » de véhicules électriques. Si tout se passe comme prévu, le point de basculement devrait être atteint dès 2025, date à laquelle selon M. Steinitz plus de 177 000 voitures électriques devraient être en circulation sur les routes israéliennes.

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Mettre fin à la dépendance au pétrole

Un programme qui va démarrer dès ce mois-ci avec le lancement d’un appel d’offres d’une valeur de millions de shekels (environ 6 millions d’euros) portant sur la création de 2 560 bornes de recharge. « Si nous finançons déjà l’installation de stations de recharge, plus de 2 000 nouvelles stations de recharge seront déployées dans tout le pays », a déclaré M. Steinitz. Le gouvernement, a-t-il aussi promis, « réduira également les taxes sur les voitures électriques à presque zéro, de sorte qu'elles seront beaucoup moins chères ». A l’heure actuelle, le nombre de voitures faiblement polluantes ne dépassent pas la centaine en Israël.

Cette nouvelle feuille de route en faveur des véhicules électriques s'inscrit dans un plan gouvernemental plus vaste visant à rendre l’État hébreu totalement indépendant du pétrole, cela pour des raisons économiques et écologiques d’amélioration de la qualité de l’air, mais aussi et surtout géostratégiques, Israël continuant d’être confronté à divers problèmes sécuritaires dans un Moyen-Orient toujours instable.

1,5 million de voitures électriques d’ici 2030

Par ailleurs, le pays a découvert récemment un immense gisement de gaz naturel sur son territoire, découverte qui a sans doute aussi contribué à motiver les responsables politiques à accélérer la sortie du pétrole. Après l’atteinte de la masse critique prévue pour 2025, M. Steinitz a déclaré qu’il deviendra moins coûteux pour les Israéliens de posséder des voitures électriques, de sorte qu’il s'attend à ce que le nombre de 177 000 unités atteintes à cet horizon passe à plus de 1,5 million d’unités dès 2030.

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Dans le monde, le gouvernement danois dirigé par le Premier ministre Lars Løkke Rasmussen a également annoncé une interdiction des ventes de voitures à moteur thermique d’ici 2030 dans le royaume, rejoignant l'Islande, autre pays du nord de l’Europe, qui avait dévoilé une mesure similaire début septembre.



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