Immatriculations mai 2016 : l’électrique toujours sur la bonne prise
Publié le 08 juin 2016 à 11h00 | Jean-Christophe LEFEVRE | 4 minutes
Depuis le début de l’année, la citadine électrique Renault ZOE s’est écoulée à 5 222 exemplaires en France
Le marché automobile se porte toujours aussi bien même si on observe un ralentissement de sa croissance en mai dernier à + 4 % en données corrigées. Sauf pour les immatriculations de véhicules électriques qui sont en augmentation de 57 % par rapport à mai 2015. En revanche, les hybrides ralentissent nettement.
Ralentissement de la croissance
Le mois de mai a été favorable aux ventes de voitures (VP) avec près de 176 000 immatriculations, soit une hausse brute de 22,3 % mais ramenée à « seulement » + 4 % en raison de trois jours supplémentaires non fériés cette année. Même observation pour les véhicules utilitaires (VUL) qui progressent de 27,7 %, ramené à + 8,5 % en données corrigées. Au total, le marché automobile français a donc engrangé 210 113 immatriculations, soit + 4,7 % par rapport à mai 2015 à nombre de jours ouvrables identiques. Une performance correcte mais qui cache un ralentissement par rapport au premier trimestre 2016. Cependant, sur les 5 premiers mois de cette année, la croissance reste forte à + 7,3 % pour le VP et + 9,3 % pour le VUL, soit un total de + 7,6 % et un million d’immatriculations.
L’électrique séduit
Dans ce contexte, le véhicule électrique confirme sa bonne tenue avec, pour le mois de mai 2016, 1 829 immatriculations, soit une hausse notable de + 71,4 % par rapport à mai 2015. Au-delà de cette croissance record qui porte encore sur de faibles volumes, il faut tout de même noter que, depuis le début de l’année, ce ne sont pas moins de 12 112 ventes de véhicules électriques (VP + VUL) qui ont été engrangées, représentant une part de marché total de 1,15 %, un nouveau record.
Sans changement depuis début 2016, c’est la Renault ZOE qui tire les immatriculations avec 945 mises à la route (+ 44 % et 51,6 % de part de marché, 5 222 ventes depuis début 2016), suivie de la Nissan LEAF dans ses deux capacités de batteries avec 409 immatriculations, soit un bond de 200 % ! Avec le NV200e, les ventes de Nissan en électrique dans l’hexagone représentent près de 7 % des immatriculations du constructeur, l’objectif de 20 % de véhicules électriques en 2020 pourrait donc être tenu (lire par ailleurs). Sur la troisième marche du podium, ce sont les ventes de la Citroën E-Méhari (121 dont 22 C-Zéro) qui doublent enfin celles de la Peugeot Ion (65). Une hiérarchie que l’on retrouve sur le véhicule utilitaire électrique, en hausse de 12,9 % avec 385 unités en mai 2016 (341 en mai 2015). Renault tient toujours la corde (ou le cordon électrique…) mais est rattrapé par Ligier, Peugeot et Nissan.
2016 : le TOP 5 des voitures électriques en France
L’hybride en court-circuit
Du côté des véhicules hybrides, les immatriculations sont sans surprise en baisse, diminution drastique (1 000 euros) ou disparition pure et simple (CO2 supérieur à 60 g) du bonus aidant. Ce sont tout juste 505 immatriculations qui ont été enregistrées pour les hybrides rechargeables, dont 103 Volkswagen Golf GTE, soit une croissance de seulement 5,9 %. La part de marché des hybrides (plug in et non plug in) depuis le début de l’année passe à 2,83 %, soit 24 788 immatriculations (23 354 en 2015, soit 2,95 % de part de marché). Il faut noter tout de même que la part des hybrides rechargeables augmente dans le mix hybrides avec 0,37 % de part de marché, soit 3 255 ventes sur les 5 premiers mois 2016, contre 0,22 % et 1 740.
Enfin, la mort annoncée de la bicarburation essence-GPL (suppression de l’abattement de CO2) se traduit dans les ventes avec 138 unités seulement depuis le début 2016 (835 sur la même période 2015) alors que les immatriculations des voitures roulant au Super éthanol sont à 349 unités dont 249 Volkswagen Golf Flexfuel (73 en 2015).