Immatriculations : en avril, l’électrique et l’hybride font de la résistance

Durement impacté par le confinement lié au Covid-19, le marché automobile français recule une nouvelle fois en avril, après un mois de mars déjà historiquement bas. Les voitures électriques et hybrides s’en sortent globalement mieux, avec une part de marché globale de 10,8 %. En poursuivant les livraisons, Tesla est le grand gagnant du mois.

Début février, les ruptures d’approvisionnement des chaînes d’assemblage dédiées aux véhicules électriques de plusieurs constructeurs faisaient déjà craindre des retards de livraison en Europe.

Trois mois plus tard, le continent a été partiellement confiné et seuls les magasins dits de « première nécessité » ont pu rester ouverts. Résultat : après une chute de 72,2 % en mars, le marché automobile français dévisse de 88,8 % en avril par rapport à la même période de l’an passé.

Part de marché électriques et hybrides : 10,8 %

Avec seulement 21 997 mises à la route enregistrées le mois dernier, le marché de la voiture neuve s’effondre de 48 % sur les quatre premiers mois de l’année (à 385 000 unités). Seuls les véhicules électrifiés résistent mieux que leurs homologues diesel et essence.

En avril, 1 043 hybrides ont ainsi été livrés - soit une part de marché de près de 5 % - tandis que 1 218 électriques ont été commercialisés (5,8 %). Ensemble, les véhicules à batteries - rechargeables ou non - voient leur taux de pénétration s’établir à 10,8 %, en recul de 9 points par rapport à un mois de mars déjà historiquement bas.

Sur les quatre premiers mois de l’année, la part de marché des véhicules électrifiés s’établit à 17,6 % (avec 67 758 ventes).

Tesla Model 3 : n° 2 des ventes en Europe, derrière la Volkswagen Golf 

Renault ZOE n°1, Tesla Model 3 n°2

En attendant le détail des immatriculations par modèles, on sait d’ores-et-déjà que la citadine Renault ZOE conserve sa place de numéro 1 au classement des ventes de voitures électriques (avec 322 petites mises à la route), suivie par la familiale Tesla Model 3 (189).

À eux deux, ils ont représenté 42 % des ventes de véhicules électriques le mois dernier dans l’Hexagone. Le modèle de distribution de Tesla a permis au constructeur californien de limiter la baisse de ses immatriculations à 29,2 % (contre 83,3 % pour Renault et 84,4 % pour les marques du groupe Peugeot Citroën), avec une Model 3 qui a représenté 87 % de ses ventes.

La filiale française s’offre même le luxe de voir ses volumes croître de 48,5 % (à près de 3 000 unités) sur les quatre premiers mois de l’année (part de marché à 0,76 %).

Véhicules électriques : en 2020, leurs ventes pourraient reculer de 43 % 

L’hybride rechargeable en petite forme

En revanche, la voiture hybride rechargeable n’est pas à la fête, avec une baisse des volumes de l’ordre de 74 % sur un an. Seul lot de consolation : la décroissance est limitée à 1,05 % sur les quatre premiers mois de l’année (avec 30 776 unités).

Pas sûr que cela suffise à contenter les industriels engagés dans de coûteux programmes d’électrification induits par le durcissement des réglementations en matière d’émissions en Europe au 1er janvier dernier. À l’échelle de la planète, les ventes de véhicules électriques pourraient même reculer de 43 % cette année selon l’analyse publiée récemment par Wood Mckensie.