Hyundai Nexo : son nouveau véhicule à hydrogène dévoilé au CES (+ photos)
Publié le 09 janvier 2018 à 13h00 | Fabrice SPATH | 4 minutes
Commercialisé sur une poignée de marchés stratégiques à un tarif de 66 000 euros environ, le Hyundai Nexo offre une autonomie réelle de 600 km
Le premier constructeur sud-coréen dévoile la nouvelle génération de son véhicule à hydrogène. Baptisé Hyundai Nexo, ce dernier embarque une pile plus combustible plus efficiente et trois réservoirs d’hydrogène. Autonomie annoncée sur un seul plein réalisé en 5 minutes : 600 km. Premiers éléments vus et rapportés depuis le CES de Las Vegas.
Cinq ans seulement après la première génération
Du concept FCEV dévoilé en mars 2017 au salon de Genève à la version de série Nexo présentée il y a quelques heures au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, les ingénieurs Hyundai auront pu peaufiner la seconde génération du véhicule à hydrogène du constructeur. Attaqué par la Toyota Mirai sur le marché embryonnaire des modèles électriques dotés d’une pile à combustible, le Hyundai ix35 FCEV et son homologue nord-américain Tucson auront dû se renouveler 5 ans seulement après leur lancement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le second opus a de sérieux atouts pour reprendre la main.
Engagé dans une très ambitieuse offensive sur le terrain des véhicules à faibles émissions – 18 pour Hyundai et 16 pour Kia d’ici 2025 –, le cinquième groupe automobile mondial s’est fixé pour objectif de ravir à Toyota la pole position sur ce marché en pleine effervescence. Si l’hydrogène ne concerne que deux modèles, la technologie est considérée comme le fer de lance de la stratégie du groupe. Véritable vitrine du savoir-faire des ingénieurs sud-coréens en matière d’électrification et d’aides à la conduite, le Hyundai Nexo repose sur une plateforme dédiée, contrairement au ix35 dont le volume du coffre souffrait de l’intégration des deux réservoirs de gaz sous pression.
Une autonomie de 600 km et un plein en moins de 5 mn
Véhicule dédié à la technologie hydrogène à l’instar de la Toyota Mirai lancée fin 2014, le Nexo adopte également une carrosserie qui lui est propre tout en reprenant les évolutions stylistiques des derniers modèles de la marque. Seule la poupe arbore un design spécifique et, originalité du véhicule, les poignées de portes sont escamotables à la manière d’une Tesla Model S. Sous le capot, le plancher et le coffre arrière, la chaîne de traction évolue sensiblement. Désormais, ce sont trois réservoirs contenant du dihydrogène sous pression (pour une capacité de l’ordre de 6 kg) qui sont intégrés à l’arrière du Nexo. Un carburant qui alimente une pile à combustible plus efficiente développant une puissance de 100 kW (95 kW précédemment).
En mélangeant le dioxygène présent dans l’air extérieur au dihydrogène, la pile produit de l’électricité qui alimente à son tour le moteur électrique de 163 ch (402 Nm) et une batterie de stockage Lithium-Ion d’une puissance de 40 kW. Renforcée, la chaîne de traction offre une autonomie réelle de 600 km (cycle américain EPA) pour un plein réalisé en moins de 5 minutes sur une station publique (700 bars). Plus performant, le crossover exécute désormais le 0 à 100 km/h en 9,6 secondes (12,5 s sur la précédente génération). Commercialisé d’ici la fin de l’année sur des marchés stratégiques dotés d’une infrastructure de distribution – Japon, Corée du Sud, Allemagne, Danemark ou encore Californie –, le Hyundai Nexo devrait conserver le tarif du premier opus, soit 66 000 euros environ.
Quelle disponibilité en France ?
Meilleur marché que la berline Mirai, le SUV à hydrogène doit incarner le fleuron technologique de la gamme à faibles émissions du constructeur. Au CES, Hyundai l’a donc doté d’une armada d’aides à la conduite parmi lesquelles un inédit moniteur d’affichage des angles morts qui, lors des dépassements, représente sur l’écran central l’arrière et les côtés du véhicule. Outre l’aide au maintien de trajectoire, le crossover adopte un système de conduite assistée sur autoroute qui, grâce à des capteurs et des données cartographiques, ajuste automatiquement la vitesse. Reste maintenant à savoir si Hyundai importera le modèle en France, pays dont la capitale accueille depuis fin 2015 le premier service de taxis à hydrogène au monde.