Voiture à hydrogène : une deuxième station pour la région Ile-de-France
Publié le 07 décembre 2017 à 09h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
La nouvelle station servira essentiellement à alimenter la soixantaine de véhicules dotés d’une pile à combustible du service de taxis HYPE
Air Liquide et ses partenaires inaugurent aujourd’hui sur la zone de l’aéroport d’Orly la seconde station de distribution d’hydrogène de la région Ile-de-France. Un gaz qui servira essentiellement à alimenter la soixantaine de véhicules dotés d’une pile à combustible du service de taxis HYPE.
Deux stations en région Ile-de-France
Deux ans quasiment jour pour jour après l’inauguration de la station mobile à hydrogène installée sur le Pont de l’Alma, à Paris, Air Liquide inaugure ce jeudi une seconde station sur la zone de l’aéroport d’Orly, au sud de la région Ile-de-France. Un pari sur l’avenir mais surtout un partenariat fort engagé avec la STEP (Société du Taxi Electrique Parisien), exploitant du service de taxis à hydrogène baptisé HYPE dont l’industriel français est également actionnaire. La soixantaine de véhicules dopés au gaz peuvent depuis peu faire le plein en moins de 5 minutes sur cette nouvelle station qui sera rejointe courant 2018 par deux autres implantées à Versailles et à Roissy.
600 taxis à hydrogène avant 2020
Avec sa flotte constituée pour l’essentiel de Hyundai ix35 FCEV et d’une poignée de Toyota Mirai, le service HYPE est considéré comme le service de taxis à hydrogène le plus important au monde. Dès l’an prochain, la flotte devrait atteindre les 200 véhicules et l’entreprise fondée et dirigée par Mathieu Gardies ambitionne un parc de 600 unités avant 2020. Une croissance qui s’accompagnera d’un véritable réseau de stations de distribution de dihydrogène (H2) indispensable à alimenter la pile à combustible qui, via une réaction chimique entre le H2 et le dihydrogène (02) présent dans l’air extérieur, produit de l’énergie qui alimente un moteur électrique.
Autonomie de 400 km et plein en 5 mn
Produit exclusivement à partir d’énergies renouvelables, l’hydrogène distribué sur ces stations permet au crossover de Hyundai et à la berline de Toyota d’offrir une autonomie de 400 km en conditions réelles d’utilisation. Le tout pour un temps de charge proche d’un plein de carburant sur un véhicule essence ou diesel équivalent. Mais l’absence de volumes de production renchérit le coût de la technologie. Comptez environ 60 000 euros pour un véhicule (prix catalogue) et 1 à 2,5 millions d’euros pour une station de distribution (suivant la configuration). La troisième génération de pile à combustible sur laquelle travaillent BMW et Toyota devrait sensiblement baisser les prix de vente, les deux industriels avançant un tarif équivalent à une hybride actuelle. Mais il faudra patienter jusqu’en 2025 …