Mobilité électrique : Hyundai se diversifie dans les bus et les batteries

Publié le 10 avril 2017 à 17h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Présenté en 2010, le premier bus électrique signé Hyundai ne passera pas le stade de prototype

Très ambitieux dans le domaine des véhicules à faibles émissions polluantes, le cinquième constructeur automobile de la planète se diversifie dans les bus électriques dont le premier modèle sera commercialisé début 2018. Le sud-coréen s’intéresse également au développement d’une batterie à l’état solide qui réduit sensiblement les risques de fortes montées en température.

 

26 modèles électrifiés d’ici 2020

Sur le marché croissant des véhicules à faibles émissions polluantes, Toyota doit désormais compter sur le groupe Hyundai Kia dont l’ambition est de lancer 26 modèles hybrides (essence-électrique), hybrides rechargeables, 100 % électriques et à hydrogène (pile à combustible) d’ici la fin de la décennie. Un vaste plan d’électrification des gammes qui a véritablement été initié par le triptyque Hyundai IONIQ, une berline exclusivement animée par des motorisations « alternatives ». Chez la marque sœur Kia, le crossover Niro basé sur la même plateforme dont seule la déclinaison hybride classique est actuellement commercialisée héritera également de versions hybride rechargeable puis électrique. Au rayon de l’hydrogène enfin, Hyundai lancera l’an prochain le successeur du crossover ix35 FCEV (lire notre essai) tandis que Kia n’entrera sur le marché qu’à l’horizon 2020.

 

Un bus électrique pour l’International

Cette course à l’électrification destinée à réduire les émissions polluantes globales du cinquième groupe automobile mondial passera également par le marché des bus électriques. La semaine passée, le constructeur a ainsi dévoilé une partie de ses ambitions sur ce segment dominé par le chinois BYD. Huit ans après la présentation de son premier prototype Elecity abandonné pour des raisons de coûts et d’une faible demande, Hyundai commercialisera son premier modèle de série sur le marché domestique et à l’International dans le courant du premier semestre 2018. Parmi les premières caractéristiques techniques, le constructeur de Séoul a confirmé une autonomie de 260 km et une option charge rapide en 1 heure. Une annonce qui intervient peu de temps après celle du chinois BYD d’établir une unité de production de bus « zéro émission » sur l’île sud-coréenne de Jeju pour y assembler son modèle K9.

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Une batterie à l’état solide pour 2025

Investi dans les véhicules particuliers à très faibles émissions et dans les bus électriques, le groupe Hyundai Kia l’est également dans le développement d’une nouvelle génération de batteries à l’état solide. Une information révélée il y a quelques jours par The Korea Herald qui place l’industriel sud-coréen en concurrence directe avec ses compatriotes Samsung SDI et LG Chem. Selon le quotidien, une équipe de 30 ingénieurs travaillent au développement de cette technologie au centre de R&D situé à Namyang tandis qu’une ligne de production pilote serait d’ores et déjà opérationnelle sans qu’une industrialisation à grande échelle ne soit envisagée avant 2025. Contrairement aux actuelles piles Lithium-Ion à électrolytes liquides, les batteries à l’état solide réduisent le risque de fortes montées en températures et donc d’explosion. Une technologie qui mobilise par ailleurs quelque 200 ingénieurs chez le nippon Toyota, le grand concurrent de cette offensive électrique.

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Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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