Hyundai IONIQ : un destin électrique dans les pas de la Toyota Prius
Publié le 24 août 2020 à 07h01 | Fabrice SPATH | 3 minutes
D’ici 2024, la marque IONIQ de Hyundai dédiée à l’électrique accueillera deux SUV et une berline à la carrière mondiale
STRATÉGIE - Afin de distinguer sa gamme conventionnelle de ses modèles électriques, Hyundai crée le label IONIQ. Issue du modèle éponyme décliné en versions électrique, hybride et hybride rechargeable, la nouvelle marque accueillera dès l’an prochain un SUV compact à batteries.
Vingt-trois ans après le lancement de la première génération de Prius au Japon, Hyundai ouvre la voie à la commercialisation à grande échelle de voitures électriques. Alors que Toyota qui a décliné sa compacte en différentes versions vient de célébrer la mise à la route de son quatorze millionième véhicule hybride sur la planète, le sud-coréen vient de lancer le label IONIQ dédié à l’électrique.
Trois modèles mondiaux d’ici 2024
Seul constructeur à disposer d’une gamme complète de véhicules électrifiés - Mild Hybrid, hybride, hybride rechargeable, électrique et hydrogène -, la firme de Séoul reprend l’appellation de son modèle IONIQ commercialisé en Europe dès 2016 dans des variantes Electric, Hybrid puis Plug-in Hybrid.
Destiné à rassembler les futurs modèles à batteries qui reposeront sur la nouvelle plateforme modulaire E-GMP du groupe, le label accueillera dès l’an prochain la version de série du concept-car Hyundai 45. Un SUV compact « zéro émission », grand-frère du Kona, qui sera baptisé IONIQ 5 et sera suivi par deux autres modèles.
À savoir la berline sportive IONIQ 6 basée sur le prototype Prophecy courant 2022 et le grand SUV IONIQ 7 début 2024.
PHOTOS - Hyundai IONIQ : restylage précoce des versions hybrides
Pairs pour les berlines, impairs pour les SUV
Afin de répondre à la demande croissante en véhicules électriques dans le monde, Hyundai se dote donc d’un label combinant les termes « ion » et « unique » et dont les chiffres pairs seront réservés aux carrosseries berlines, les chiffres impairs aux SUV et autres crossovers.
À ce jour, le cinquième groupe automobile mondial n’a pas encore précisé si sa marque bénéficiera de la création d’une filiale à part entière ou si la distribution de ses futurs sera sélective.
En attendant, la gamme électrifiée actuellement commercialisée en France se compose de la compacte IONIQ, du petit crossover Kona - animé par des chaînes de traction électrique et hybride -, du SUV compact Tucson à motorisation hybride léger 48 V (diesel) et, plus marginalement, par le SUV NEXO à hydrogène (pile à combustible).
L’avis de la rédaction
Pionnier dans le domaine de la voiture à hydrogène - marché sur lequel le sud-coréen ambitionne de produire annuellement 700 000 piles à combustible à l’horizon 2030 -, Hyundai crée un label dédié aux modèles « zéro émission ».
Des futurs véhicules qui reposeront sur la plateforme modulaire E-GMP - associée à la technologie 800 volts - dont la mission sera de maintenir l’avance du groupe en matière d’efficience de ses véhicules à batteries, de réaliser des économies d’échelle et de mieux concurrencer les modèles qui étrenneront les bases MEB (groupe Volkswagen) ou encore eVMP (groupe Peugeot Citroën).
La véritable surprise se niche dans l’emploi de l’appellation IONIQ, la berline compacte concurrente de la Toyota Prius exclusivement animée par des chaînes de traction électrifiée. Un choix qui, au regard du futur catalogue IONIQ, pourrait laisser penser que le modèle commercialisé en Europe depuis 2016 (2017 pour l’hybride rechargeable) et fraîchement restylé n’aura pas de descendance.