Google présente sa propre voiture électrique autonome (+ vidéos)
Publié le 29 mai 2014 à 09h40 | Fabrice SPATH | 4 minutes
Après les Toyota Prius et Lexus RX 450h hybrides et autonomes, Google a développé sa propre voiture autonome et électrique
Le géant de l’internet Google vient de présenter une voiture électrique développée par ses soins. Autonome – comprenez sans chauffeur –, ce prototype au style rondouillard de micro-citadine ne dispose ni de volant, ni de pédales (frein, embrayage et accélérateur). D’ici 2 ans, Google souhaite produire 100 exemplaires de cette micro-citadine électrique et améliorer le modèle dans le cadre d’un programme pilote en Californie. Avant une éventuelle commercialisation ?
Google Cars : plus d’1 million de km en véhicules autonomes
Le mardi 27 mai 2014 est à marquer d’une pierre blanche : ce jour-là, le géant du web Google a pour la première fois présenté un prototype de véhicule électrique 100 % autonome. Jusqu’à présent, la firme de Mountain View (Californie) se « contentait » de convertir des véhicules existants – essentiellement des SUV Lexus RX 450 h et des berlines Toyota Prius, deux modèles hybrides – en véhicules autonomes. Embarquant une multitude de caméras, de capteurs et de systèmes informatiques, les Google Cars ont parcouru plus d’un million de kilomètres depuis leur première mise en service, soit l’équivalent de 28 tours du globe. Et ce sans chauffeur, en toute autonomie …
Sans volant et sans pédales (frein, accélérateur, embrayage)
En présentant sa voiture électrique autonome développée en propre, Google passe à la vitesse supérieure. Pour ce prototype à la croisée d’une smart fortwo et d’un Renault Twizy, la firme américaine a affirmé qu’il ne disposait ni de volant, ni de pédales – frein, embrayage, accélérateur. Pouvant accueillir deux passagers, cette Google Car sans chauffeur est dotée de deux boutons : un bouton « démarrage » et un bouton « urgence » permettant de stopper le véhicule en cas d’extrême urgence. Le ou les passagers s’installent à bord, bouclent leurs ceintures de sécurité puis entrent leur destination : le véhicule autonome se charge d’emmener ses occupants à bon port.
Un véhicule autonome qui se gare tout seul
Initié par Sebastian Thrun, co-inventeur de Google Earth, ce projet a fait l’objet d’une attention toute particulière en matière de sécurité et de gestion des trajets. Le véhicule électrique peut ainsi se garer tout seul grâce à une technologie de localisation des emplacements des places libres développée par l’Université Warren Tech (Etat du Michigan) et détecte tous les obstacles à moins de 200 mètres, soit l’équivalent de deux terrains de football américain. Côté technologie, la Google Car est dotée d’une série de capteurs et radars dont un radar 360° installé sur le toit qui analyse et interprète en temps réel des éléments critiques tels que les passages à niveau ou encore les piétons et les cyclistes.
Vitesse limitée à 40 km/h et autonomie inconnue
La firme de Mountain View n’a pas communiqué sur les caractéristiques techniques de sa petite voiture électrique : on ne connaît ni son autonomie, ni le type de batterie embarquée, ni la puissance du moteur électrique. Google a simplement communiqué sur la vitesse maximale bridée à 40 km/h. La Google Car ressemble à un jouet pour enfants, avec des lignes rondouillardes qui semblent tout droit sorties d’un dessin animé. Le pare-chocs en mousse et l’absence de coffre renforce ce côté ludique. Sur les deux prochaines années, Google souhaite produire 100 unités de cette micro-citadine électrique et les déployer dans le cadre d’un programme pilote en Californie. Objectif : améliorer son véhicule … et peut-être le commercialiser.
Vers une éventuelle commercialisation ?
Selon plusieurs observateurs, l’éventualité d’une mise sur le marché d’un véhicule développé à 100 % par Google est mince. En produisant ses propres véhicules autonomes – électriques ou hybrides –, le géant du web s’écarterait de façon importante de son modèle économique qui repose essentiellement sur la commercialisation d’espaces de publicité. Son ambition est plutôt de faire progresser la technologie et de mener des actions de lobbying afin d’adapter la réglementation actuelle en faveur des véhicules autonomes. A ce sujet, les constructeurs automobiles principaux ont tous annoncé ces douze derniers mois qu’ils travaillaient sur des véhicules autonomes dont la mise sur le marché interviendrait avant 2020 : Mercedes, Toyota, Renault, Nissan, …