Voiture électrique : et si elle était financée par le pétrole ?

Publié le 08 février 2016 à 16h31 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Au salon de Detroit 2016, le Président Barak Obama au volant de la nouvelle compacte électrique Chevrolet Bolt offrant jusqu’à 320 km d’autonomie

Aux Etats-Unis, le Président Barak Obama propose de taxer chaque baril de pétrole utilisé par l’industrie. A raison de 10 dollars par baril, les investissements liés aux transports à faibles émissions bondiraient de 50 %.

 

Le bonus-malus pour favoriser les véhicules les plus vertueux

En France, le dispositif du bonus-malus « écologique » taxe les véhicules les plus émetteurs en CO2 – et donc les plus gros consommateurs de carburant fossile – et reverse une partie de cette taxe aux véhicules les plus vertueux. Ainsi, l’aide à l’achat atteint 6 300 euros pour une voiture électrique, 1 000 euros pour une voiture hybride rechargeable et 750 euros pour une hybride « conventionnelle ». Contre la mise à la casse d’un véhicule diesel âgé de plus de 10 ans, le dispositif du « Super Bonus » abonde les deux premières aides de 3 700 et 2 500 euros. Pour accompagner la croissance de ce marché qui a représenté plus de 1,2 % des ventes de véhicules neufs dans l’Hexagone l’an passé, l’Etat via son Programme des Investissements d’Avenir (PIA) finance jusqu’à 50 % des réseaux de bornes de recharge publique installées par les collectivités.

 

Près de 70 milliards de revenus additionnels grâce à une nouvelle taxe

Aux Etats-Unis, le Président Barak Obama a peut-être trouvé une solution pour réduire progressivement la dépendance de son pays aux carburants fossiles et doper les investissements portant sur les transports propres et leurs infrastructures. La Maison Blanche propose ainsi de taxer à hauteur de 10 dollars chaque baril de pétrole qui est employé par les compagnies pétrolières américaines. A raison de 6,97 milliards de barils consommés en 2014 outre-Atlantique – soit 19,11 millions de baril brûlés chaque jour –, les revenus liés à cette taxe auraient donc atteints près de 70 milliards de dollars cette année-là. Des revenus qui doperaient de 50 % les investissements liés aux transports à faibles émissions : voiture électrique, voiture autonome, train à grande vitesse, stations de distribution de carburants alternatifs, … La proposition de M. Obama pointe également la création de centaines de milliers d’emplois qualifiés et la baisse significative des 7 milliards d’heures perdues chaque année par les automobilistes américains dans les embouteillages. De là à ce que cette proposition soit validée par le Parlement, le chemin est encore long …

Bonus et Superbonus 2016 : tout savoir sur les barèmes 

DEUXIEME MARCHE MONDIAL : après la Chine et ses 170 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables, les Etats-Unis constituent le second marché mondial pour ce type de motorisation. En 2015, plus de 100 000 exemplaires y ont été commercialisées. Le TOP 5 américain rassemble la Tesla Model S (22 000 unités), la Nissan LEAF (17 000 unités), la Chevrolet Volt (14 000 unités), la BMW i3 (10 000 unités) et la Ford Fusion Energi – l’équivalent de notre Mondeo en version hybride rechargeable – avec 9 000 unités. Outre-Atlantique, l’aide fédérale pour l’achat d’un modèle électrique atteint 7 500 dollars.

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



Laisser un commentaire