Voiture hybride : la fin du bonus en 2017, une décision justifiée ?
Publié le 22 septembre 2016 à 17h30 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Selon une récente étude publiée par l’OVE, la Toyota Yaris Hybrid dispose d’un coût à l’usage inférieur à celui des versions essence et diesel
A l’exception des modèles à batteries rechargeables, les véhicules hybrides n’auront plus droit à un quelconque bonus en 2017. En contrepartie, l’Etat devrait créer une aide à l’achat pour les deux-roues électriques et progressivement introduire la déductibilité de la TVA sur l’essence pour les entreprises.
Un marché hybride arrivé à maturité
Le lobbying pro voitures électriques mené par Renault aurait-il enfin porté ses fruits ? Ou est-ce uniquement un moyen pour le gouvernement d’atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions polluantes de son parc automobile ? En tout état de cause, les voitures hybrides « conventionnelles » ne seront plus éligibles à un quelconque bonus « écologique » à compter du 1er janvier 2017. Annoncé par le Secrétaire d’Etat au Budget devant une mission d’information sur l’industrie automobile à l’Assemblée Nationale, l’arrêt des aides à l’achat à destination des modèles hybrides n’est qu’une demi-surprise.
Toyota Yaris Hybrid : moins chère à l’usage que le diesel (étude)
D’un montant maximal de 2 000 euros en 2014 et 2015, le bonus hybride a déjà fait l’objet d’une sérieuse coupe en 2016 avec le versement d’un forfait unique de 750 euros pour tous les modèles à double motorisation essence-électrique émettant moins de 110 g/km. Considérant que le marché est arrivé à maturité, le gouvernement souhaite réorienter la demande sur les véhicules 100 % électriques et hybrides rechargeables. Un objectif louable mais qui, au regard de la réduction de l’aide destinée à cette dernière catégorie en 2016 (de 4 000 à 1 000 euros), peut être davantage considéré comme un blanc-seing en faveur de la voiture électrique pure.
Bonus hybride rechargeable a minima
Si le montant de l’aide aux modèles 100 % électriques devait être raboté de 300 euros (à 6 000 euros), celui du « super bonus » devrait être maintenu. Destiné à accélérer le renouvellement du parc automobile, le dispositif verse 3 700 euros supplémentaires pour la mise à la casse d’un vieux diesel (sous conditions). Les hybrides rechargeables sont également concernés par le « super bonus » avec une aide de 2 500 euros supplémentaires. Enfin, les hybrides classiques qui n’étaient déjà pas éligibles au dispositif en 2016 le seront encore moins en 2017.
2016 : le TOP 5 des voitures hybrides en France
Du coté des constructeurs concernés par la fin du bonus hybride, le leader Toyota se disait déjà prêt à affronter cette éventualité l’an passé, estimant que sa technologie était désormais compétitive. Son de cloche identique chez Hyundai, même si l’industriel sud-coréen estime que la mesure arrive trop tôt. En contrepartie de ces coupes, Christian Eckert s’est engagé à étudier cet automne l’instauration d’un bonus pour les deux-roues électriques et, incitatif fiscal très attendu, la déductibilité de la TVA sur l’essence pour les entreprises.
PREMIUM : contre toute attente, les modèles les plus haut de gamme (BMW 740e, Mercedes GLE 500e, Tesla Model S et X, …) continueront à bénéficier d’une aide à l’achat, à revers de la tendance prise outre-Rhin ou en Californie (lire notre article Véhicules premiums : vers la fin du bonus « écologique » ?)