Diesel : chaque année, 5 000 personnes décèdent prématurément en Europe
Publié le 21 septembre 2017 à 17h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Une récente étude évalue le nombre de décès prématurés liés au Dieselgate à 5 000 en Europe, la France, l’Allemagne et l’Italie étant les pays les plus touchés
Une étude récemment publiée dans la revue « Environmental Research Letters » estime que les excès d’oxydes d’azote (NOx) émis par les véhicules diesel entraînent chaque année 5 000 morts prématurées en Europe. La France fait partie des pays les plus touchés.
5 000 morts prématurés par an en Europe imputées au Dieselgate
Menée par l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA) de Vienne et l’Institut norvégien de météorologie, l’étude évalue à près de 425 000 personnes par an le nombre de décès prématurés dû à l’exposition aux particules fines, dont font partie les oxydes d’azote, et à la pollution de l’air, dans l’Union Européenne, Suisse et Norvège comprises.
Selon l’estimation des chercheurs, environ 10 000 de ces morts peuvent être attribuées directement aux oxydes d’azote émis par les voitures roulant au diesel. Parmi ces dix mille personnes, la moitié d’entre elles serait décédée à cause des dépassements illicites des valeurs limites autorisées d’oxydes d’azote.
Autrement dit, les véhicules diesel aux moteurs coupables de surpollution, dont l’existence a été révélée au grand public depuis l’affaire du « Dieselgate » en 2015, auraient entraîné à eux seuls, et tous les ans, le décès prématuré d’environ 5 000 personnes dans l’Union Européenne.
La France, l'Italie et l'Allemagne aux premiers rangs des victimes
Les pays qui comptabilisent le plus de morts sont la France, l'Italie et l'Allemagne « à cause de leurs populations importantes et de la proportion élevée de voitures au diesel » précisent les chercheurs. A l’opposé, Chypre, la Finlande et la Norvège sont les pays du continent où les décès liés à la pollution sont les plus faibles.
Si les émissions des véhicules diesel étaient aussi basses que celles des essence, environ 4 000 de ces 5 000 morts prématurées auraient été évitées, affirment par ailleurs les auteurs de l’étude. En mai dernier, une étude publiée dans la revue « Nature » avait estimé que les excès d'émissions liés au « Dieselgate » avaient été responsables d'environ 38 000 décès prématurés dans le monde durant la seule année 2015, essentiellement en Union Européenne, en Chine et en Inde.
Les oxydes d’azote sont des gaz nocifs pour le système respiratoire. Ils jouent également un rôle dans le développement de maladies cardiovasculaires chroniques telles que l’insuffisance cardiaque.