Lexus NX 300h : l’essai détaillé du SUV hybride (+ photos)

Nouveau venu sur le segment des SUV de taille moyenne, le Lexus NX 300h est animé par un groupe hybride essence-électrique de 197 ch. Basé sur la plateforme extrapolée de son cousin Toyota RAV4, le NX est une alternative crédible aux Audi Q5, BMW X3 et Mercedes GLK dotés de motorisations diesel. Son look spectaculaire, son habitabilité et son confort en font un SUV à part dans une galaxie très disputée. Essai détaillé à son volant.

Lexus : le premium selon Toyota

Lexus : pour qui ne connaît pas encore cette marque, il s’agit de la division haut de gamme du groupe Toyota, premier constructeur automobile mondial. Toyota est également leader sur le marché des véhicules hybrides à double motorisation associant un bloc thermique essence à un ou plusieurs blocs électriques. Baptisée Hybrid Synergy Drive (HSD), cette technologie équipe notamment chez Lexus la berline compacte CT 200h, la berline IS 300h et le SUV RX 450h. Sous le capot du NX, le groupe hybride est emprunté à l’IS et est légèrement « dégonflé » pour l’occasion, passant de 223 ch à 197 ch. Pour l’essai du nouveau SUV, nous avons pris le volant d’une version 4 roues motrices (4WD) en finition Executive. Le Lexus NX 300h est également disponible en version 2 roues motrices (2WD) et propose, pour les adeptes de motorisations essence turbocompressées, un 2.0l turbo développant 238 ch.

Un design extérieur agressif assez peu consensuel

Commercialisé à compter du 30 septembre 2014, le petit frère du RX adopte un design clivant. On apprécie ou pas sa face avant agressive, ses flancs taillés à la serpe, les feux arrière très étirés ou encore ses passages de roues musclés. Moins spectaculaire que le concept LF-NX présenté en 2013 au salon de Francfort, la version de série adopte tout de même un style très athlétique, bien moins consensuel que le reste de la gamme. De profil, le museau peut même faire penser à la surprenante Toyota FC-V à hydrogène qui sera l’une des stars du stand de la marque aux trois ellipses au Mondial de Paris (du 4 au 19 octobre 2014). Tout en muscle, le Lexus NX 300h bénéficie d’optiques avant à technologie full LED, des feux soulignés par un éclairage à LED diurne en forme de L – la signature lumineuse en L est présente sur tous les modèles Lexus, mais intègre directement les optiques – et d’une impressionnante calandre trapézoïdale. Le style futuriste et sportif du véhicule est confirmé par des flancs très travaillés et par des passages de roues bodybuildés mis en valeur par des protections en plastique noir, un équipement qui renforce son aspect baroudeur.

Un habitacle premium et adapté à tous types d’utilisation

En ouvrant la portière conducteur, on s’aperçoit que le barillet de la serrure est habilement dissimulé (une première mondiale). Un éclairage LED intégré aux poignées accueille le conducteur et les passagers par simple approche de la main. Dans l’habitacle haut de gamme, la finition frise le sans faute. Seuls quelques plastiques et vis apparentes sous la planche de bord dénotent sur un segment où chaque détail compte. La console centrale reprend le dessin trapézoïdal de la calandre et intègre un écran central de 8 pouces. Pour piloter le système multimédia, un pavé tactile permet d’accéder aisément et rapidement aux menus et fonctions. L’instrumentation présente derrière le volant dispose d’un indicateur de système hybride – délivre en temps réel la puissance consommée ou régénérée lors des phases de décélération –, d’un tachymètre et d’un écran diffusant les données de l’ordinateur de bord. Sur la version sportive F-Sport, cet écran intègre un accéléromètre matérialisé par une bille qui se déplace en fonction des forces longitudinales et latérales exercées sur le véhicule. L’horloge analogique, la planche de bord habillée de cuir, les surpiqûres de couleur blanche, le bois précieux, l’aluminium ou encore les sièges ventilés dotées d’une magnifique sellerie cuir finiront par convaincre les plus sceptiques quant à la qualité de fabrication de cette nippone. Pour autant, le côté pratique du Lexus NX 300h n’a pas été oublié : les nombreux rangements – boîte à gants, boîte et vide-poches de la console centrale, range lunettes, 4 porte-bouteilles ½ litre –, l’habitabilité arrière généreuse – la garde au toit et l’espace aux jambes sont excellents – et le volume du coffre de 475 litres sont aptes à accueillir familles le week-end et cadres pressé(e)s la semaine. Seuls bémols : le seuil de chargement du coffre assez haut et le double-plancher libérant 80 litres supplémentaires.

Un SUV pratique qui n’oublie pas d’intégrer une batterie d’aides à la conduite

Toujours concernant le coffre, la banquette arrière 60/40 peut être rabattue électriquement (selon finitions) par le biais de 3 commandes présentes sur la planche de bord, dans le coffre ou de chaque côté de la banquette. En moins de 10 secondes, on obtient un plancher parfaitement plat ! Pratique, le Lexus NX 300h sait également être à la pointe de la technologie avec son chargeur sans fil (induction) à destination des téléphones mobiles compatibles (protocole Qi), son pavé tactile ou encore ses très nombreuses béquilles électroniques. A ce sujet, le nouveau SUV Lexus dispose d’un système de pré-collision, d’un régulateur de vitesse adaptatif, d’un système de maintien dans la file de circulation, de la détection des angles mort, … Si nous n’avons pu tester le premier dispositif d’aide à la conduite durant notre essai, les 3 autres s’avèrent très performants et utiles au quotidien. Lors des manœuvres de stationnement, les radars avant et arrière associés à la caméra de recul sont de précieux alliés dans les environnements urbains. Lexus propose également un moniteur de vision panoramique à 360° très utile dans les parkings souterrains étroits, un système qui offre une vue panoramique et aérienne du NX. Enfin, le petit frère du RX 450h dispose d’un affichage tête haute en couleurs (ajustable et réglable). Pour les mélomanes, Lexus propose des systèmes audio Pioneer et Mark Levinson doté de 8 à 14 haut-parleurs équipés d’un correcteur de son pour les formats MP3.

Une triple motorisation hybride essence-électrique de 197 ch

En digne héritier du Lexus RX 400h né en 1998 – le premier SUV hybride au monde –, le NX 300h reprend la plateforme extrapolée du Toyota RAV4, son cousin moins luxueux qui lui n’est décliné qu’en versions essence et diesel. Bien connu pour être installé sous le capot de la berline IS 300h, le groupe hybride essence-électrique de 223 ch est ici « dégonflé » à 197 ch, une puissance amplement suffisante pour ne pas verser dans le malus « écologique ». Combinant un bloc 4 cylindres 2,5l essence de 155 ch et un bloc électrique de 143 ch installé sur le train avant, la version 4 roues motrices (4WD pour Four Wheel Drive) est équipée d’un deuxième moteur électrique de 68 ch fixé au train arrière. Baptisé E-Four, ce nouveau système permet de conserver une excellente motricité sur les chemins difficiles et, surtout dans l’utilisation qui sera faite de ce véhicule, dans des conditions d’adhérence précaires (neige, verglas, …). Ce troisième moteur est uniquement sollicité lorsque les conditions l’imposent et, le reste du temps, fait office de récupérateur d’énergie cinétique au freinage. Malgré l’ajout de ce bloc développant 68 ch, la puissance totale de la version 4WD reste limitée à 197 ch. Lors des phases de décélération, le dispositif de récupération stocke l’énergie dans une petite batterie Ni-MH logée sous l’assise de la banquette arrière. Côtés performances, le NX exécute le 0 à 100 km/h en 9,2 secondes et atteint la vitesse maximale de 180 km/h.

Un SUV sobre tourné vers le confort et invitant à la conduite apaisée

Installé dans un siège électrique à mémoire confortable et bien dessiné, le conducteur appuie sur le bouton Power. Le Lexus NX 300h démarre en mode 100 % électrique et semble glisser sur la route. L’autonomie électrique du NX est de 2-3 km (jusqu'à la vitesse de 40 km/h) et est fonction du style de conduite et de l’utilisation des auxiliaires (chauffage et climatisation). Le passage du mode électrique au mode thermique se fait de manière presque imperceptible, à l’image des productions Lexus et Toyota animées par la technologie HSD. Le NX propose 4 modes de conduite – Eco, Normal, Sport et Sport + – qui peuvent être sélectionnées via une molette présente sur la console centrale. Géré électroniquement, chaque mode influe sur les couleurs de l’instrumentation, la dureté de la suspension variable adaptative, l’assistance de direction ou encore la réactivité de l’accélérateur. Mais ne vous méprenez pas : le Lexus NX 300h n’est pas un SUV sportif, contrairement à ce que ses lignes « tapageuses » peuvent laisser croire. Doté d’une transmission automatique à variation continue de type CVT, ce véhicule hybride s’apprécie surtout en conduite « coulée ». Une conduite et un état d’esprit qui sont d’ailleurs tournés vers le confort, le plaisir et la réduction des consommations. Inutile d’appuyer pied au plancher aux feux tricolores au risque de faire monter le bloc essence dans les tours, la transmission n’appréciant guère ce traitement de « bourrin ». Si on est loin de l’agrément distillé par la boîte DSG à double embrayage présente sur le Volkswagen Golf GTE hybride rechargeable (lire notre essai complet), Toyota continue probablement d’opter pour la transmission variable pour des raisons de fiabilité. Durant notre journée d’essai à son volant, le NX 300h n’a consommé « que » 6,3l/100 km sur un parcours mixte (ville, autoroute et principalement route). Si ce chiffre est assez éloigné des 5,4l/100 km affiché par le très favorable cycle d’homologation NEDC (New European Driving Cycle), il n’en demeure pas moins que le NX est un SUV sobre. Théoriquement, son réservoir d’une capacité de 56 litres lui permettrait de parcourir près de 900 km dans ces conditions. Des chiffres plus qu’honorables pour un SUV de 197 ch pesant 1 785 kg dans sa version 4WD (1 715 en 2WD).

Tarifs, finitions, concurrence et bilan de l’essai

Présenté en première mondiale au dernier salon de Pékin (avril 2014), le Lexus NX 300h sera révélé au Vieux Continent à l’occasion du Mondial de l’Automobile de Paris qui ouvrira ses portes au grand public le 4 octobre prochain. Ce véhicule hybride officiant sur le segment des SUV de taille moyenne (4,63 m de long) affiche des lignes acérées et des flancs sculptés peu conventionnels. Disposant d’un habitacle moderne pouvant accueillir 5 passagers, le NX est silencieux et bien insonorisé, à condition d’adopter une conduite responsable propre à limiter sa consommation (6,3l/100 km en conditions normales d’utilisation). Sa direction précise et le bon mordant de ses freins associés à une puissance de 197 ch en feront un compagnon idéal au quotidien, que ce soit en ville ou sur route. Commercialisé à partir de 39 590 euros (bonus/malus « écologique » neutre), le Lexus NX 300h est décliné en 7 finitions (découvrez-les dans notre article précédent). En année pleine, la marque souhaite écouler 5 000 unités dans l’Hexagone avec le même objectif que celui assigné à la berline compacte CT 200h : cibler une nouvelle et plus jeune clientèle. En face, l’Audi Q5 2.0l TDI 190 ch équipé d’une transmission Quattro démarre à 43 200 euros (hors malus de 900 euros) et le BMW X3 2.0l D 190 ch équipé de la transmission xDrive à 42 950 euros (hors malus de 250 euros). Si vous êtes à la recherche d’un SUV polyvalent, sobre et exclusif à la fiscalité douce, le NX 300h pourrait bien être fait pour vous. Cerise sur le gâteau : le NX offre la possibilité de fixer un crochet d'attelage (750 kg), exclusivement en option sur la version 4WD.

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