Lexus IS 300h : l’hybride premium à l’essai
Publié le 20 juillet 2013 à 11h02 | Fabrice SPATH | 6 minutes
Troisième génération, la berline Lexus IS 300h s’affranchit d’une motorisation diesel en intégrant un moteur hybride essence-électrique plus exclusif
Division premium du groupe automobile Toyota, Lexus lance la troisième génération de sa berline IS. En l’équipant d’une motorisation hybride essence-électrique, Lexus fait volontairement l’impasse sur le diesel qui équipe pourtant les concurrentes du segment D (BMW Serie 3, Audi A4, Mercedes Classe C, …). Les gestionnaires de flottes apprécieront le bonus écologique élevé, la consommation limitée, des coûts d’entretien contraints, des frais de carte grise réduits ainsi qu’une TVS (Taxe sur les Véhicules de Société) partiellement exonérée. Première prise en main sur les routes de Suisse romande …
Lexus IS 300h : le premium selon Toyota
Rouler en Lexus constitue pour certains une façon de se démarquer des productions germaniques et d’afficher une certaine forme de conduite responsable. En Europe, le constructeur réalise 85 % de ses ventes sur des modèles équipés de motorisations hybrides, tels que la compacte CT 200h ou le SUV RX 450h (découvrez l’ensemble de la gamme Lexus). Début 2013, le nippon a annoncé avoir commercialisé plus de 500 000 véhicules hybrides depuis sa naissance en 1989.
Troisième génération du nom, la berline Lexus IS 300h fait du constructeur le premier au monde à disposer dans l’ensemble de ses gammes au moins un modèle hybride. Tandis que la précédente génération disposait d’un moteur diesel – l’IS 220d – destiné à séduire une clientèle européenne, cette nouvelle lignée n’est dotée que de deux types de motorisation :
- hybride essence-électrique développant 223 ch (à partir de 34 110 euros, bonus écologique déduit)
- essence V6 2,5l développant 207 ch (à partir de 47 700 euros, malus de 5 000 euros appliqué)
L’hybride devrait représenter 98 % des ventes sur un objectif de 1 000 unités pour la France en 2014.
Une personnalité affirmée et une habitabilité en hausse
Plus longue de 8 cm et plus habitable que la génération précédente, la Lexus IS 300h arbore un style d’une grande originalité, renforcée par des lignes tendues, un style très athlétique, une calandre fuselée et des optiques avant disposant d’un éclairage diurne en forme de L rappelant le logo du constructeur. D’une capacité de 450 litres, le volume du coffre se rapproche des standards du segment (480 litres pour la BMW Série 3). Les batteries nickel-hydrure métallique sont logées sous le plancher et ne nuisent pas à l’habitabilité. Seul bémol : l’IS 300h étant une propulsion, la place centrale arrière est difficilement utilisable par la présence du tunnel de transmission …
Dans l’habitacle, le poste de conduite très enveloppant et ergonomique rappelle par certains aspects le cocon de la Citroën DS5 HYbrid4. Le volant à 3 branches ainsi que la position de conduite renforce le côté sportif du véhicule. La finition très soignée, soulignée par l’horloge à aiguilles sur le tableau de bord – à l’image de la Mercedes Classe S – est digne des meilleurs standards allemands alimentés au gasoil. Equipée d’une molette « Remote Touch » destinée à piloter le système multimédia, la berline hybride Lexus IS 300h distille au conducteur des informations détaillées en temps réel sur la disponibilité des parkings et intègre des applications plus ou moins utiles (Google Street View, Panoramio qui permet de partager ses photos en ligne, …). Pratique, la banquette arrière est rabattable 60/40 et favorise le transport d’objets longs.
223 ch et 4 modes de conduite
Equipée d’une transmission à variation continue de type CVT à 6 rapports – commune à l’ensemble des modèles du groupe Toyota –, la Lexus IS 300h incite à conduire de manière zen. En usage normal, la berline hybride est un modèle de douceur disposant d’un comportement très sain – même sur routes mouillées – malgré la présence d’une propulsion arrière. Sous le capot, le moteur compact de 223 ch (puissance cumulée) associe :
- un moteur thermique essence 4 cylindres 2,5l VVT-i développant 181 ch
- un moteur électrique développant 143 ch
Reprenant le principe de la technologie HSD de Toyota – pour Hybrid Synergy Drive (découvrir notre dossier spécial : Hybride, comment ça marche ?) – la Lexus fonctionne de la manière suivante : l’énergie stockée dans les batteries alimentent le moteur électrique pour parcourir des distances inférieures à 4 km (jusqu’à 50 km/h) en mode électrique. Lorsque les batteries sont vides, le moteur thermique prend le relais pour mouvoir le véhicule, soutenu par le moteur électrique. Les batteries sont rechargées par l’énergie récupérée au freinage et par le moteur essence.
4 modes de conduite sélectionnables via le système multimédia sont disponibles :
- mode ECO
- mode Normal
- mode Sport
- mode Sport +
Une berline hybride non typée sport
En mode Sport, et lors de fortes accélérations, le moteur a tendance à monter dans les tours. Malgré l’excellente insonorisation, le bruit du 4 cylindres dans ces conditions est bien présent dans l’habitacle. Autre défaut en utilisation sportive : la boîte automatique CVT semble absorber une partie de la puissance lors des accélérations, perturbant le plaisir de conduite sur les sinueuses. Le 0 à 100 km/h est abattu en 8,3 s et la vitesse maximale bridée électroniquement s’établit à 200 km/h.
Toutefois, les virages de montagne que nous avons empruntés n’ont pas nui à l’excellente tenue de route de la berline, soulignée par les faibles prises de roulis et par une direction précise. La plateforme rigidifiée joue pour beaucoup … La Lexus IS 300h affiche une consommation mixte de 4,3 l/100 km et des émissions CO2 de 99g. Lors de notre essai alternant les parcours sur autoroutes, routes de montagne en mode sportif et ville, notre véhicule s’est « contenté » de 7,3 l. En usage normal, l’IS devrait se contenter de 6 l en cycle mixte.
Notre avis
Disponible à partir de 34 110 euros, la nouvelle Lexus IS 300h est également disponible dans une version sportive F-Sport à partir de 42 700 euros, bonus de 4 000 euros déduit (pour plus d’informations sur le barème bonus/malus, consultez notre dossier). Cette troisième génération, dont les objectifs de vente sont raisonnables, devrait séduire des particuliers et des chefs d’entreprise en quête d’exclusivité ainsi que des gestionnaires de flottes automobiles à la recherche d’un véhicule de standing à l’image verte, aux avantages fiscaux alléchants et un coût d’entretien (lire notre article Voiture hybride : quels coûts d’entretien ?) favorisant un TCO (Total Cost of Ownership) maîtrisé. Passez votre chemin si vous cherchez un véhicule sportif : la Lexus IS 300 hybride vous donnera quotidiennement satisfaction en conduite normale, sans à-coups et avec exclusivité.
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