Espagne : vers une interdiction des véhicules diesel et essence en 2040
Publié le 14 novembre 2018 à 09h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Après le gouvernement autonome de l’Archipel des Baléares, le gouvernement espagnol envisage à son tour d’interdire la vente de voitures diesel et essence à compter de 2040. Soit un calendrier calqué sur celui de la France et du Royaume-Uni.
En début d’année, le gouvernement des Baléares dévoilait un ambitieux projet d’électrification du parc automobile de l’archipel. Mais moins de 7 mois plus tard, l’exécutif a dû se résoudre à réduire ses objectifs de voir les modèles 100 % électriques représenter 10 % du parc en 2020.
Sous la pression des sociétés de location courte durée, l’objectif a été ramené à seulement 2 %. Néanmoins, le projet d’interdiction de circulation des véhicules diesel à l’horizon 2025 reste d’actualité.
« Les jours du diesel sont comptés »
Désormais, c’est au tour de la péninsule de travailler sur la fin des véhicules thermiques au profit des seuls modèles électriques et à hydrogène (pile à combustible). Dans le cadre du projet du gouvernement socialiste d’aboutir en 2050 à une économie totalement décarbonée, les dirigeants espagnols suivent la voie ouverte par la Norvège, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Irlande, le Royaume-Uni ou encore la France.
Dans une note d’étape adressée à la presse, Teresa Ribeira, la ministre de la Transition Écologique, a dévoilé les contours de ce projet de loi qui compte interdire « à partir de 2040, l'immatriculation et la vente des véhicules à l'origine d'émissions directes de dioxyde de carbone ». La même ministre déclarait déjà il y a trois mois que « les jours du diesel sont comptés ».
Madrid : seuls les électriques et hybrides pourront accéder au centre-ville
Zones à faibles émissions polluantes
Si le texte est adopté en l’état, les villes espagnoles de plus de 50 000 habitants devront mettre en place des zones à « faibles émissions », à l’image de Barcelone et de Madrid. La capitale interdira progressivement l’accès de son centre-ville aux véhicules thermiques, et ce dès le 23 novembre prochain.
En France, 15 métropoles devront mettre en place ces zones de restriction de circulation avant la fin 2020. Sur l’ensemble de l’Europe, on compte plus de 220 zones de ce type qui, de fait, sont uniquement accessibles aux véhicules électriques.