En 2021, Fisker proposera un SUV électrique à 40 000 euros
Publié le 23 janvier 2019 à 11h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes
Le jeune constructeur automobile Fisker Inc spécialisé dans les véhicules électriques et les batteries solides annonce par la voix de son emblématique patron qu’un modèle plus abordable sera commercialisé en 2021.
Pionnier en 2011 sur le marché naissant de la voiture électrique, le designer danois Henrik Fisker, passé par Aston Martin et BMW, poursuit le développement de sa seconde société après le dépôt de bilan de Fisker Automotive.
Une voiture mondiale produite aux USA
Après avoir révélé il y a tout juste un an au CES de Las Vegas un prototype de sa berline sportive EMotion - sans annoncer de date de commercialisation et sans avoir de site de production en propre -, la nouvelle société baptisée Fisker Inc a séduit l’automne dernier le fabricant américain d’équipements de chantier Carterpillar.
Un soutien financier, dont les modalités n’ont pas été précisées, qui a été motivé par les avancées technologiques de l’entreprise dans le domaine des batteries de prochaine génération dites « solides ».
Dans une interview accordée au site Automotive News Europe, Henrik Fisker a très récemment confié qu’un second modèle, probablement un crossover, sera commercialisé d’ici 2021 à un tarif attractif de 40 000 euros environ.
Un modèle à la carrière mondiale dont la mission sera de concurrencer le futur Tesla Model Y et qui sera assemblé aux États-Unis, probablement dans l’une des deux usines que General Motors souhaite mettre en vente dans les États du Michigan et de l’Ohio.
Batterie solide : Fisker promet une recharge ultrarapide et sûre
Production en partenariat des batteries solides
Se remémorant la faillite de sa première entreprise en 2014 dont les actifs ont été rachetés par le groupe chinois Wanxiang, le dirigeant prévoit « une période de transition au cours des sept prochaines années. [Par ailleurs], il faudra un effort de collaboration au sein de l’industrie automobile pour obtenir plus tôt un effet de volume sur certains composants. »
Et de pronostiquer que les « fabricants partageront des moteurs électriques ainsi que d'autres composants électriques tels que des onduleurs, des connecteurs, ... Tout va se jouer sur les volumes pour faire baisser le prix. »
Interrogé au sujet des batteries à semi-conducteurs que l’entreprise développe, Fisker précise que ses piles solides seront moins lourdes - car dépourvues d’électrolytes liquides -, plus sûres et offriront un temps de charge extrêmement réduit grâce à l’absence d’échauffement des cellules.
Une technologie que le designer désormais industriel espère voir arriver sur le marché après 2020 et une série de tests plus complets.
Enfin, concernant la fabrication, le constructeur évoque des discussions engagées avec des groupes industriels afin de créer une éventuelle coentreprise ou de produire les batteries sous licence.