Après l’avoir sauvé de la faillite, Daimler prêt à coopérer avec Tesla
Publié le 06 novembre 2018 à 13h00 | La rédaction | 3 minutes
Daimler n’exclut pas une nouvelle coopération avec Tesla. En 2009, le groupe allemand avait investi 50 millions dollars au capital de la firme californienne qui était menacée de faillite. Un investissement doublé d’une coopération industrielle avec le développement conjoint de la chaîne de traction du Mercedes Classe B Electric Drive.
Daimler n'exclut pas de coopérer de nouveau avec Tesla malgré la revente il y a quatre ans de la participation minoritaire qu’il détenait dans le groupe californien. Interrogé par le journal polonais Rzeczpospolita, Dieter Zetsche, à la tête du constructeur basé à Stuttgart, a indiqué n’avoir « jamais regretté » d’avoir coupé les liens avec le pionnier des voitures électriques haut-de-gamme. Toutefois, a-t-il aussitôt ajouté, « cela n’exclut pas une coopération à l’avenir ».
En 2009, Daimler a investi 50 millions de dollars pour acquérir environ 9 % des actions de Tesla, qui était alors en train de traverser l’une des pires crises de sa jeune histoire suite à l’éclatement de la bulle spéculative immobilière américaine de 2008. Un investissement qui, selon Elon Musk, le patron de Tesla, aurait sauvé son entreprise de la faillite. Une prise de participation revendue en 2014 avec une importante plus-value de quelques centaines de millions de dollars.
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Reprise de la coopération via la filiale Smart ?
Si M. Zetsche ouvre la porte à une future collaboration avec Tesla, il dit exclure une nouvelle entrée de Daimler dans le capital de celui-ci, qu’il considère désormais comme l’un de ses concurrents sur le marché disputé des véhicules premiums. Dans l’hypothèse où les liens entre les deux entreprises seraient toutefois rétablis, s’agirait-t-il alors pour l’Allemand de confier à Tesla la fourniture de groupes motopropulseurs électriques pour les voitures Smart ?
Cette possibilité n’est pas à exclure étant donné que Smart, filiale de Daimler, pourrait disparaître d’ici 2026. Selon des sources proches du dossier, la fin de la coopération entre le groupe Renault et sa maison-mère signerait son arrêt de mort. En cause, le constructeur français envisage de mettre un terme à un accord signé avec Daimler, privant ainsi la micro-citadine Smart Forfour de la plateforme partagée avec la Renault Twingo.
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Développer les infrastructures de recharge
Autre conséquence de la fin de cette coopération renforcée en 2016 : Smart ne bénéficiera plus des moteurs électriques produits par le Losange à Cléon (Seine-Maritime) et partagés avec la citadine Renault ZOE.
Les infrastructures de recharge des véhicules électriques, secteur encore modestement développé au niveau mondial quoique crucial pour l’expansion du marché automobile « zéro émission », pourrait également offrir aux deux entreprises une opportunité pour reprendre la coopération. Tesla n’a jamais fait mystère d’une possible ouverture de son réseau Supercharger à d’autres constructeurs.
A noter que même si les routes de Daimler et Tesla devaient à nouveau se rejoindre, ce ne sera pas sous Dieter Zetsche dont le mandat en tant président du Directoire de Daimler prendra fin en mai 2019.