Voiture autonome : Tesla va-t-il bouleverser le monde de l’assurance ?
Publié le 17 avril 2017 à 10h00 | La rédaction | 3 minutes
Première voiture électrique à large diffusion de Tesla, la Model 3 équipée du système Autopilot pourrait bouleverser le monde de l’assurance
Voiture électrique et autonome, la Tesla Model 3 sera la première voiture du genre à être accessible à un large public. Une véritable révolution qui concernera les assureurs qui devront adapter leurs contrats. Voici quelques éléments de réponse.
Tesla Model 3, voiture autonome en puissance
Et si un jour une automobile n’avait plus besoin d’une quelconque intervention humaine pour se déplacer ? Un rêve qu’est en train de réaliser Tesla avec son système de conduite semi-autonome Autopilot. Et la mise en production en juillet prochain de sa familiale Model 3 à large diffusion devrait encore accélérer l’atteinte de cet objectif. Avec un prix de départ de 35 000 dollars, ses huit caméras, ses 360 capteurs et radars (en option), la Model 3 a tout pour devenir la première voiture autonome accessible au plus grand nombre. En témoignent les quelque 400 000 pré-réservations qui ont été enregistrées avant la présentation de la version de série. Cela fait déjà plusieurs années que Tesla développe une technologie capable d’éviter les obstacles et de limiter l’intervention humaine. Et l’entreprise n’est pas la seule à travailler sur le sujet, de Google à Renault, en passant par Audi et Volvo, tous les constructeurs et acteurs technologiques font plancher leurs ingénieurs.
Eviter 30 000 hospitalisations par an en France
Selon une récente étude du cabinet KPMG, la conduite autonome pourrait permettre d’éviter 30 000 hospitalisations par an rien qu’en France. Et on sait que 90 % des sinistres automobiles sont causés par l’erreur humaine. Des chiffres qui donnent matière à réflexion concernant l’avenir de l’assurance automobile. Car en effet, la technologie actuelle tend à développer des voitures non seulement équipées de plus en plus de capteurs, mais aussi plus intelligentes. Même si on est encore loin du niveau 5 en matière d’autonomie – le niveau le plus élevé –, les polices d’assurances vont devoir progressivement s’adapter à cette nouvelle donne. En prime, le fait de disposer d’une voiture intelligente réduit l’obsolescence des modèles déjà en circulation, puisque la voiture est capable de mettre à jour d’elle-même ses logiciels et fonctionnalités. Un dispositif que propose déjà Tesla sur ses Model S et X, qu’il s’agisse de l’Autopilot ou de la capacité de la batterie.
Voiture autonome : Tesla Motors investit le marché de l’assurance
Des contrats dédiés aux véhicules électriques et autonomes
En septembre 2016, Tesla a créé sa propre assurance. Une assurance adaptée à ses voitures électriques et autonomes qui sont actuellement commercialisées en Australie et à Hong Kong. Baptisée Tesla Insurance, la formule avait été découverte par nos confrères canadiens du site Electrek. Lancée en partenariat avec Axa General Insurance et QBE Insurance en Australie et à Hong Kong, cette assurance spécifique couvre aussi le remplacement du véhicule ainsi que les dommages liés à la borne de recharge. De nouvelles garanties qui fournissent une idée de ce que l’ensemble des compagnies devront proposer avec l’arrivée prochaine de systèmes de conduite semi-autonome (niveau 3-4) puis entièrement autonome (niveau 5) dans les 3 à 4 prochaines années. En France, l’assureur Axa commercialise déjà un contrat spécifique qui offre une ristourne de 25 % aux propriétaires de modèles équipés d’un régulateur de vitesse adaptatif ou encore d’un système de freinage d’urgence en ville.